Quand la porte s'ouvre
de Béatrice Saubin

critiqué par Thémis, le 22 novembre 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
Il faut pouvoir faire face !
Pas évident de réapprendre à vivre après avoir passé dix ans de sa vie derrière les barreaux ! Béatrice a perdu toute identité pour devenir le matricule : 284-82 BA, ces deux lettres signifiant chambre de la fin...très difficile à oublier.
Encore moins facile de se donner une toute petite chance en amour lorsque c’est précisément lui le responsable de ce drame qu’elle a vécu. Elle va devoir faire un long et lent apprentissage, celui de la confiance, celui de la vie qui s’offre à elle de nouveau. Elle ne sait même plus à quoi elle ressemble. Dans son second livre, Béatrice nous montre qu’il n'est pas chose aisée de goûter à la liberté après en avoir été privée pendant si longtemps ! Comme elle le dit elle-même, la française est libérée, mais elle ne parle plus que le malais, elle n’arrive plus à répondre en anglais non plus. Elle se sent étrangère dans son propre pays. La peur du "dehors" se fait sentir, mais il faut recommencer à vivre. Pas facile de dormir dans un lit moelleux après tant de nuits passées sur le ciment. Le simple fait d'entendre prononcer son nom de famille est un choc. Ses amis de toujours et sa grand-mère seront présents pour l'aider dans cette "renaissance".