Lefranc, tome 09 : La crypte
de Jacques Martin (Scénario), Gilles Chaillet (Dessin)

critiqué par Hexagone, le 5 janvier 2009
( - 53 ans)


La note:  étoiles
La crypte
Dans toute BD, ce que j'apprécie au premier regard est la couverture. Elle doit donner envie de plonger dans l'histoire qui nous est promise. En l'occurrence celle-ci invite à la lecture et laisse augurer de belles aventures. Notre ami découvrant à la lumière de sa torche une fresque médiévale, entourée de chauve-souris et de statues de saints, avouez que l'eau nous vient à la bouche. Cela m'a fait penser à du Blake et Mortimer. L'histoire quant à elle démarre immédiatement et le mystère s'installe très rapidement. Inutile de raconter le fil, sachez que les planches des paysages sont magnifiques, ont a le sentiment d'être au bord de la Méditerranée au milieu des senteurs de thym et de lavande. Quelques cases valent le coup. La réunion sous les marronniers est un petit tableau, l'indolence du chat, le cageot de tomates, la dame jeanne de vin tout y est. L'arrivée de Lefranc dans le monastère trouvant un moine entouré d'oiseaux pose une touche de poésie graphique. Pour le contenu cela reste du Lefranc, des méchants vraiment méchants. Si, si, balancer des hommes vivants par avion dans la mer pour prendre le pouvoir c'est assez méchant. Le mercantilisme, la soif de pouvoir, l'irrespect du passé et de ses richesses, le j'en foutisme pour l'environnement résonne ici comme une mise en garde sur ce qui commence à nous arriver. Bref un bon moment de détente, seul bémol la découverte de la crypte sur quatre pages c'est un peu trop long.
Tensions en Méditerranée 8 étoiles

Dans ce neuvième tome de "Lefranc", "La Crypte", on va se retrouver avec une histoire de...
...de crypte.
Oui, c'était couru d'avance, je sais.

Cet album est vraiment une très belle réussite, déjà que le précédent relevait totalement le niveau après un album en quart de teinte. L'ambiance est parfaite avec quelques cases assez lugubres au moment de la découverte (longue, il est vrai, mais ça ne m'a pas dérangé personnellement) de la crypte médiévale, et comme toujours, une intrigue avec un complot, des méchants bien salopards, un Lefranc qui n'a peur de rien, et même une paire de seins vers la fin de l'album, chose assez rare (en tout cas, depuis le début de la série, c'était la première fois).
On notera le "gag" de la dernière planche, là aussi c'est assez rare, de l'humour dans une BD de Jacques Martin, généralement sérieux comme un pape conservateur.
J'ai adoré cet album, vraiment.

Bookivore - MENUCOURT - 41 ans - 8 novembre 2023