Largo Winch, tome 11 : Golden Gate
de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)

critiqué par Shelton, le 3 janvier 2009
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note: étoiles
Bof, bof...
Comme vous vous en êtes aperçu, je ne peux pas être taxé d’une attitude anti Van Hamme ou anti Largo. C’est une série qui m’a apporté beaucoup de plaisir en tant que lecteur et même comme téléspectateur d’une série TV ou public d’un film récent que j’ai bien apprécié. Pourtant, je ne suis pas un inconditionnel ni des auteurs ni des albums ! Donc, je suis bien obligé de vous avouer que cet album et celui qui suit m’ont quelque peu lassé. Oui, c’est cela, je me suis embêté à leur lecture, et ce fut d’autant plus marquant que je viens de relire toute la série dans l’ordre de parution et que cet épisode suit celui qui se déroule à Venise et qui est, à mon avis, un chef d’œuvre !
Tout commence avec le tournage d’une série TV avec un certain Simon Ovronnaz comme vedette. Le pauvre Simon joue comme un pied dans un navet de première et il semble ne pas s’en rendre compte. Il paraît même d’une bêtise qui ne lui ressemble pas, ce n’est pas crédible de passer d’un tel niveau de solidité et d’amitié à une telle bassesse. Je trouve que c’est même prendre le lecteur pour un imbécile que de vouloir lui faire croire à un changement de nature si fort !
Pour le reste, c’est la première incursion de Largo sur la côte Ouest et on a l’impression qu’il débarque dans un enfer terrible ou tout est pire qu’à l’Est. Une fois encore, est-ce bien sage d’exagérer le tableau de cette façon. Il n’y aurait en Californie que des voleurs, des joueurs, des trafiquants, des prostituées et des réalisateurs de films X…
Largo, lui, est confronté à une manipulation financière, son bras droit, Dwight Cochrane, veut y voir clair dans les comptes de la télévision du groupe W. ils veulent, tous les deux, retrouver leur enquêtrice contrôleuse financière, Sarah Washington, qui ne donne plus signe de vie depuis son arrivée pour un contrôle approfondi…
Si le scénario n’est pas, à mon avis, le meilleur de jean Van Hamme, il n’en demeure pas moins que l’album renferme quelques bonnes séquences comme lorsque l’avion personnel de Largo traverse une « petite » zone orageuse, ou lorsque Freddy commence à raconter son passé tumultueux… En terme de dynamisme et de cascade, on peut aussi citer le départ en train de Largo et Juliet sous les tirs de Flor du haut de son hélicoptère…
Mais, cela reste, malgré tout fade et creux. Je serais tenté de vous dire que ça sonne creux !
Heureusement, les déboires de Dwight Cochrane, pris au piège par les uns et les autres, viennent agrémenter quelque peu cet album qui est pour moi le moins bon de la série. Il en fallait bien un pour mettre en valeur tout le reste de la série…
N'importe quoi. 5 étoiles

Du remplissage facile, une histoire capilotractée, des facilités impardonnables. Je demande le remboursement. Shelton a bien résumé les choses, et puis ces scènes de sexe soft ( non je ne demande pas de hard ) sont lassantes et inutiles. Et puis encore une histoire qui se tient sur deux tomes. Vraiment pas intéressant. J'avais ressenti le même phénomène avec 13. Peut être la logique commerciale a pris le dessus. Ceci étant, il reste encore des albums pour me surprendre.

Hexagone - - 53 ans - 8 février 2010