Inokenti
de Marc-Alfred Pellerin

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 4 décembre 2008
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Glacial
Dommage que l’auteur ait oublié de nous raconter une histoire car le décor de ce roman est original et m’attirait. Nous sommes dans un goulag de la toundra sibérienne, auprès de familles de déportés. Ce sont des détenus vivant librement, emprisonnés seulement par l’austérité du territoire et du climat. Au fil des pages, on étudie le groupe un peu comme le fait un documentariste, avec une approche anthropologique. Il y’a bien l’évasion de l’enfant du titre, mais rapidement on revient en mode observation.

Les dialogues sont pratiquement absents. Les interactions entre les personnages également. Le tout s’apparente à un tour guidé d’un musée d’œuvres naturalistes. Beaucoup de descriptions de paysages, de la faune, et des instruments du quotidien. Certes, l’écriture poétique est impeccable. Mais, l’absence totale d’une trame romanesque a fait en sorte que j’ai abandonné au milieu, conquis par l’ennui.

(Prix Culture et Bibliothèques pour tous)