Lucky Luke, tome 45 : L'empereur Smith
de René Goscinny (Scénario), Morris (Dessin)

critiqué par Pétoman, le 18 novembre 2001
(Tournai - 49 ans)


La note:  étoiles
Nappe-eau-Léon
Smith est un riche fermier du Far West qui est un doux dingue; en effet, il considère Grant comme un usurpateur car il se considère comme l'empereur des Etats Unis. Son modèle est certainement Napoléon.
Pas de problèmes jusque là, la population se moque gentiment de lui, sans plus. Jusqu'au jour où un bandit décide de convaincre Smith de reconquérir son pays ( car ce bandit, voyant l'armée de Smith, y voit un fabuleux moyen de s'enrichir). Là les choses sérieuses vont s'enclencher mais le brave Lucky Luke veille... Scénarisée par Goscinny, cette BD est bien entendu est un pastiche de l'empire napoléonien mais aussi des dictatures en général. Tout le monde peut voir l'analyse sociologique en plus de l'humour dans les BD qu'il a scénarisées. Pas mal.
Folie des grandeurs 7 étoiles

Alors qu'il traverse une petite ville du Far-West, Lucky Luke fait la découverte d'un phénomène étrange: la population se moque d'un homme, Smith, qui, ayant fait fortune dans l'élevage et s'étant mis en tête qu'il était le dirigeant des Etats-Unis et le protecteur du Mexique a levé une véritable armée et agit avec tout l'apparat qui convient à son rôle.
Tout cela ne serait pas si grave si un bandit du coin n'avait pas vu l'opportunité que représentent Smith et ses canons. Bientôt, il convainc le faux Napoléon de prendre les armes et de passer à l'action. Seuls sur sa route, le juge de la ville…et Lucky Luke bien sûr.
Un assez bon album dans l'ensemble malgré le peu de sympathie que m'inspire la série en général… cette histoire originale (et apparemment tirée de faits réels) m'a évoquée celle d'Antoine de Tounens en Patagonie: un aventurier qui se met en tête d'être le monarque des lieux. Plusieurs trouvailles et thèmes sont mis en scène: la relative "beauferie" des Américains (le bal donné par Smith et qui rassemble les édiles de la ville), l'opportunité politique (celle du Colonel Gates, bras droit de Smith qui entrevoit un moment de prendre la place de son souverain), la lâcheté courante (celle du shériff, du directeur du journal, du patron du saloon).
Les dessins de Morris sont bons, à l'image du reste de la production sur la série, mais c'est surtout Goscinny qui parvient à donner à cet album un ton original et humoristique encore une fois assez réussi.

Vince92 - Zürich - 47 ans - 10 janvier 2021


erreur dans le titre 9 étoiles

Il s'agit ici d'une critique de "l'Empereur Smith" et non de "l'héritage de "Rantanplan", d'ailleurs excellent album où l'on voit passer Mark Twain. L'Empereur Smith n'est pas plus prétentieux, il a un ton juste plus adulte.
Dans "l'Héritage de Rantanplan", le chien le plus stupide de l'Ouest hérite de toute la fortune d'un vieil excentrique, fortune compliquée à gérer car constituée surtout des quartiers chinois d'une ville turbulente.
Les anciens voisins de cellule du vieux fou, les frères Dalton, sont également concernés, car si Rantanplan venait à mourir, ils deviendraient légataires universels. Ce qui les pousse à s'échapper encore une fois du pénitencier.
Bien entendu, toutes les tentatives de meurtre du cabot échouent lamentablement mais les quatre frères réfugiés dans le quartier chinois manquent de déclencher une guerre ethnique.
"in extremis", cela n'arrive pas et chacun de se réconcilier, le vieux fou s'avère être encore vivant, et change son héritage.
Cependant, il semble qu'il n'ait pas compris grand chose voulant faire de son chat son nouvel héritier.

AmauryWatremez - Evreux - 55 ans - 24 janvier 2013