Le Maître du Temps : L'intégrale de la trilogie
de Louise Cooper

critiqué par Madame Charlotte, le 21 novembre 2008
(Argelès sur mer - 48 ans)


La note:  étoiles
de la bonne fantasy
Les thèmes récurrents de la fantasy sont ici largement exploités. Le Bien, le Mal, les gentils très gentils et les méchants très méchants, rien de révolutionnaire de ce côté-là. Personnellement je ne raffole pas de ce genre de fantasy avec beaucoup de magie, loin de là. J'ai quand même essayé cette trilogie pour le bien que j'en avais entendu dire, on me le conseillait pour son caractère non-manichéen. Oui, bon, cet aspect là n'apparait réellement qu'à la fin du livre, car tout au long du récit, les méchants sont visiblement méchants et sans beaucoup surprise, et les gentils de même. On les voit venir à 10km. La seule exception, sans surprise non plus, c'est le personnage de Tarod, mal incarné élevé parmi les Hommes. Lui, c'est le méchant quand même gentil, on se doute bien de la façon dont il va finir, mais il est quand même amusant, voire passionnant de le voir évoluer, tiraillé ente sa nature et son éducation, l'acquis et l'innée, l'amour et la loyauté. Oui, on s'y attache à Tarod, on se passionne pour ses déboires. On s'intéresse aussi aux autres personnages, même si on devine leur fin dès le départ ou presque. Quelques poncifs donc, ceux-là même qui habituellement me font éviter la fantasy. Et pourtant, on se prend au jeu, on se passionne pour l'histoire, ses personnages attachants malgré leur manque d'ambiguïté, son univers, son manichéisme.

Quelques passages auraient dû me plonger dans une parfaite extase, mais je n'ai plus douze ans hélas, et la scène d'amour entre Tarod et Cyllan m'a fait penser à ce que doit être une scène d'amour à la Harlequin. Ce fut LE moment affligeant du livre, à la limite du risible. Dommage, mais le talent de conteuse de Louise Cooper est indéniable, et à part cette faute de goût j'ai eu du mal à décrocher de l'ensemble de l'histoire.

Le beau et ténébreux héros, archétype du vilain voyou séduisant et attirant (parce que voyou), à la limite de la caricature, est le Chaos, le Mal incarné, celui que l'Ordre condamne et combat. Outre les quelques aspects qui pour moi sont normalement rédhibitoires, j'avoue avoir été séduite par la finalité de l'histoire, même si elle m'a paru un peu grossière. L'Ordre, garant du Bien, n'est au bout du compte pas si bienveillant que ça. Le final spectaculaire nous révèle un Dieu Blanc qui se soucie peu voire pas de l'Humanité et du monde, un Dieu Blanc à l'esprit étriqué, intolérant, et destructeur, prêt à tout annihiler. Grâce à Tarod, influencé par son contact avec les Hommes et son amour pour Cyllan, le Mal apparaît plus pondéré, le Chaos devient juste et miséricordieux. Retournement de situation dans laquelle on peut voir une critique de la religion et du fanatisme.

Dans l'ensemble, cette lecture fut des plus agréables malgré quelques couacs et une fâcheuse tendance à l'introspection abusive, à nous dire tout haut ce que pensent tout bas les personnages, on parvient à tirer du plaisir de cette histoire vivante et haletante.
Une question d'équilibre 10 étoiles

Le cercle des magiciens recueille en son sein un jeune adepte au potentiel exceptionnel. Mais Tarod lui-même se sent différent, et alors qu'il vient de rencontrer la splendide Sashka, les choses vont se précipiter. Le chaos que l'on pensait banni du royaume va effectuer son retour, et il va se retrouver au cœur de la tempête qui va pour toujours changer le cours de l'histoire.

Si on pouvait penser au départ retrouver un classique de la fantasy, avec la quête d'un jeune garçon aux talents insoupçonnés, on va rapidement comprendre qu'il y a ici bien plus que cela. Difficile alors de décrocher de suivre cette superbe histoire aux multiples rebondissements, gorgée de magie, de trahison et de passion.

Au final je dirais donc que l'on a ici un très grand roman, dont je conseille fortement la lecture.

Frankgth - - 54 ans - 14 novembre 2010


Classique mais réussi 10 étoiles

Le maître du temps est un fantasy classique ... mais efficace.
On s'attache au héros ... même si parfois on se dit qu'il n'a vraiment pas de chance ... Et bizarrement, on arrive un moment à trouver le Chaos beaucoup plus sympathique que l'ordre...
Un seul regret : j'aurais aimé suivre un peu plus longtemps les personnages après le dénouement final...

Magver - La chapelle d'Armentières - 51 ans - 13 juillet 2009