Uglies, tome 2 : Pretties
de Scott Westerfeld

critiqué par Miss teigne, le 13 novembre 2008
( - 43 ans)


La note:  étoiles
Sois "intense". Be aware
Un remède au conditionnement des Pretties a été découvert par les rebelles. Le tout est maintenant de tenter de convaincre un Pretty de se porter volontaire pour l’absorber. Car il est impensable, le libre-arbitre oblige, de le faire avaler sans un consentement formel. Mais c’est de mauvais gré que les Pretties acceptent de quitter la "belle mentalité" pour rester perpétuellement "intense". Etre intense revenant à s’accorder le libre-arbitre et l’indépendance, à penser et faire les choses par soi-même. Pourtant, une certaine catégorie de Pretties, les Crims, cherche à flirter avec une intensité qui, bien que temporaire, les démarque quelque peu du reste de la société Pretties. Mais les "Specials Circumstances", services de protection cruels et dangereux de la société pretties, veillent et maintiennent le contrôle sur les fauteurs de troubles potentiels.

Il ressort de ce deuxième opus une réflexion sur l’impact que peut avoir le libre-arbitre sur une vie confortable et bien encadrée dans une société conditionnée. Une société normalisée (ici autour de la "perfection", physique notamment) offrant toutes les formes de sécurité (matérielle, médicale,…) et toutes les commodités mais qui enserre ses membres dans un carcan standard et étouffe tout désir d’indépendance. L’influence néfaste des individus les plus clairvoyants ou les plus disposés à prendre le risque de chambouler une vie rangée selon les normes sociétales en vigueur doit être réduite à néant. Se pose alors la question du choix déterminant à faire entre une vie facile, confortable et réglée contre une vie plus rude mais plus intense quitte à sortir des sentiers battus et devenir un hors-la-loi.

Un monde meilleur est-t-il nécessairement subordonné au contrôle physiologique de l’être humain, cruel et belliqueux par nature ? Une vision de la liberté, du libre-arbitre, qui a été maintes fois représentée dans la littérature et qui n’a certes rien d’original si ce n’est le public auquel elle s’adresse : les adolescents et jeunes adultes.

De nouvelles technologies nous sont encore proposées : des pilules anti-caloriques à prendre après chaque repas et sans danger pour la santé (intéressant…) aux tatouages mesurant le degré d’intensité de ceux qui les arborent,…

A suivre…