Les rêves de Milton, Tome 1 :
de Frédéric Féjard (Scénario), Sylvain Ricard (Scénario), Maël (Dessin)

critiqué par BMR & MAM, le 30 octobre 2008
(Paris - 64 ans)


La note:  étoiles
Au coeur de la dépression de 1929
En ces temps de crise financière mondiale, il est plutôt bien vu de se replonger en 1929 lors de la Grande Dépression qui jeta tant d'américains sur les routes.
À commencer par la famille Cry aux nombreux enfants dont le grand simplet Milton et le petit hargneux Billy.
Le petit teigneux à la haine. Le grand benêt fait des rêves étranges. Des rêves qui semblent se réaliser au fur et à mesure que les vilains disparaissent.
Avec ces deux tomes, on a là une très belle histoire. Une histoire de haine et de violence, c'était l'époque des souris et des hommes, mais aussi une histoire d'amour-haine fraternel.
Poussée sur les routes par la crise (et donc par la méchanceté et la bêtise humaine), l'humanité semble se diluer dans les pinceaux de Maël comme dans la pluie, la boue ou la misère. Jusqu'à ce que seule la violence et la haine subsistent.
Le seul trait d'humour ou de légèreté de cette sombre BD viendra avec deux agents fédéraux (obligés de reprendre l'enquête devant l'incapacité de la police locale !) préfigurant ainsi les Dupont et Dupond du FBI !
Une triste et belle histoire servie par de magnifiques dessins à l'aquarelle.