Les Mystères du Sacré-Coeur
de Catherine Guigon

critiqué par FROISSART, le 25 octobre 2008
(St Paul - 76 ans)


La note:  étoiles
L'avis de Patryck Froissart
Titre : Les mystères du Sacré-Cœur
Auteur : Catherine Guigon
Editeur : Seuil (février 1998)
338 pages
ISBN : 2.02.037357.2


Catherine Guigon a voulu écrire, à la manière d’un romancier du XIXe siècle, un roman du XIXe siècle dont l’action se situe…au XIXe siècle.

Théo Archibault, propriétaire d’une taverne et vigneron à Montmartre, amoureux de sa jeune serveuse Julie dont il ne connaît pas le passé, est en butte à la haine occulte que lui voue le beau-père et suborneur de la demoiselle, Edouard de Gravigny, qui complote dans l’ombre pour le déposséder de son terrain sur lequel les calotins veulent construire l’Eglise du Sacré-Cœur sur fond des luttes politiques de la jeune IIIe République.
Les mésaventures s’enchaînent à un rythme rapide, comme le veut le genre, et les deux héros rencontrent, entre autres, Clémenceau, Louise Michel, Valentin le Désossé, Paul Féval, Freud, devenus malgré eux des personnages du roman.

On est certes loin du talent d’un Féval ou d’un Sue.
On est dans l’imitation.
C’est léger, peu prétentieux, pas ennuyeux, mais très surfait.

On lit vite, mais on lit jusqu’au bout, parce qu’on veut connaître le dénouement, même si on devine que le roman se terminera classiquement par « Ils se marièrent et vécurent heureux… ».
On a la surprise de découvrir la mention « à suivre… » à la dernière page, mais on ne se précipite pas pour acheter le tome suivant.

Pour résumer :
C’est un roman qui tient compagnie, qui occupe le temps d’un trajet : on l’acquiert dans la gare de départ, on le laisse sur la banquette à l’arrivée. Il distraira un autre voyageur.

Patryck Froissart
St Gilles les Bains, le 25/10/2008