La colère des enfants déchus
de Catherine Fradier

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 11 octobre 2008
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Une punition digne du crime
Suite à la publication d’une enquête sur les réseaux pédo-criminels, tous les salauds pointés du doigt dans le livre sont assassinés l’un après l’autre. Les deux auteurs, Kara – une journaliste pétillante aux allures de garçon – et son compère Quintilius reçoivent les coupures de presse et se voient aspirés de nouveau dans ce monde sous-terrain via Interpol.

Rapidement, les faits révèlent qu’un groupe de justiciers inspiré par les personnages du film ‘Star Wars’ sont responsables des crimes. Lorsqu’ils détournent les fonds d’un réseau russe, les choses deviennent très sérieuses…

Évidemment, il ne s’agit pas d’une lecture légère. D’ailleurs, l’auteur profite de l’antipathie naturelle envers les agresseurs sexuels afin de multiplier les scènes d’exécution de style ‘gore’ qui vont en faire sourciller plus d’un. La journaliste Kara est fort attachante et ses péripéties avec son chat sont rigolotes. Mais, le contraste entre la gravité du sujet et l’humour bon enfant - quelques pages plus loin - est déstabilisant.

Le polar contemporain des dernières années nous a habitué à des intrigues plus subtiles. Ici, les ficelles sont grosses et les stéréotypes sont de mise parmi un lot d’invraisemblances. Par contre, le suspense soutenu par une écriture simple et fringante accroche le lecteur. Un thriller de style américain – gros et sanglant – mais très bon.

(Grand Prix de Littérature Policière, Prix Sang d’encre)
De facture très moyenne 5 étoiles

A la lecture du premier chapitre, je me suis demandé si j'avais bien fait de me procurer ce livre tant le sujet est sensible, voire carrément abject, mais la suite est nettement plus classique et bénéficie d'un certain punch permettant une lecture facile et dynamique.

Mais l'ensemble reste passable avec un style fort classique et sans surprise, tout comme le scénario auquel l'on ne peut croire un seul instant tant il est truffé d'énormités et dont on voit venir de loin un final rocambolesque.

Quant à l'idée d'inclure dans cette histoire des adolescents s'identifiant aux célèbres Jedi de Georges Lucas, cela parait totalement inapproprié, et ce sans compter qu'une grossière erreur ne manquera pas de faire bondir les fans. C'est à se demander si l'auteur a bien vu la saga tant cette dernière saute immédiatement aux yeux.

Œuvre de facture très moyenne, et dont on peut largement se passer.

Ayor - - 52 ans - 30 janvier 2014


Sujet délicat, roman réussi 8 étoiles

Catherine Fradier s'attaque au lourd thème de la pédophilie. Des pédophiles se font exécutés un à un par des justiciers, cachés derrière des pseudonymes du film « star wars». Les scènes des exécutions sont cruelles, gores et jubilatoires en tant que lecteur. L'écriture est agréable, quelques situations cocasses amenées par la journaliste et son chat sont la bienvenue par moment pour alléger le récit. La journaliste Kara, le personnage principal est attachant, mais si par moment son appétit exacerbé est malvenu. Étant néophyte dans l'univers « Stars wars» la peur de décrocher du livre m'a effleuré au début, mais ce n'est qu'anecdotique. J'avoue avoir mis un nom sur le fameux « dark vador » l'homme qui exécute les pédophiles, assez rapidement. Bref, j'ai passé un bon moment de lecture et conseille ce livre.

Fabian - - 43 ans - 1 octobre 2012