De passage
de Paco Ignacio Taibo

critiqué par Gryphon, le 5 octobre 2008
(Mexico DF - 59 ans)


La note:  étoiles
Passer et disparaître
Pour un étranger, le Mexique est probablement un pays qui permet de disparaître volontairement sans laisser de traces, ou alors juste le strict minimum. Ambrose Bierce (le "viejo gringo" de Carlos Fuentes) et le mystérieux B. Traven auraient pu en témoigner - mais bon, puisqu'ils ont disparu...

Le cas de Sebastian San Vicente est quelque peu différent: ses traces se perdent au moment même où il s'embarque à Veracruz pour quitter le Mexique. Anarchiste, syndicaliste, utopiste, il avait passé trois ans au Mexique, passage dont Paco Ignacio Taibo II tente de reconstituer le trajet. Loin d'en rajouter à une icônologie gauchiste, l'auteur mélange adroitement reportage et fiction, sans qu'on sache où commence l'une et ou finit l'autre. En revanche on reconnait l'ironie habituelle de PIT II, ce qui en fait une lecture assez poilante.