Sacré blues : un portrait iconoclaste du Québec
de Taras Grescoe, Hélène Rioux (Traduction)

critiqué par Nance, le 22 septembre 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
Nuancé
Sacré blues est un portrait détaillé de la société québécoise par un journaliste anglophone. Avant de commencer le livre, je m’entendais au pire, dans les clichés de la poutine (mets québécois composé de frites et de fromage en grains avec de la sauce brune) ou de nous traiter de racistes, d’êtres vulgaires ou au contraire, de nous voir comme la plus meilleure communauté du monde, ultra ouverte d’esprit. Pfiou... Taras Grescoe a vraiment fait du travail sérieux et essaie, dans tous les cas, d’avoir l’esprit critique, mais je le trouve parfois trop pessimiste.

J’ai appris des choses que j’ignorais. Dans le livre, on y trouve des statistiques, des anecdotes drôles, on nous parle de l’antisémitisme des années 30 (du Québec, mais aussi du Canada), notre multiculturalisme, les conflits avec les autochtones, nos origines, notre langue, quelques expressions québécoises (que je trouve un peu obsolètes), notre culture, notre identité, le hockey comme sport national, l’hiver (un des plus neigeux avec la Sibérie), le haut statut social des journalistes et nos entrepreneurs. Les « quelques arpents de neige » (expression de Voltaire) ont fait leur chemin.

L’auteur a fait un travail journalistique poussé, il y a quelques touches d’humour (Céline Dion, le froid, la secte raëlienne), mais j’ai trouvé l’écriture froide. J’ai commencé à m’ennuyer vers la fin quand il a commencé à parler des entrepreneurs, de nos grandes entreprises et pour être franche, je dois avouer que je ne me suis peu retrouvée dans ce portrait, la génération Y est peu décrite. Je crois que c’est une bonne base pour connaître les québécois et pour les québécois eux-mêmes, ça peut être intéressant de savoir ce que les gens pensent de nous.