Fantaisies à la manière de Callot
de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

critiqué par Nance, le 26 août 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
Descriptions, descriptions, descriptions !
Et j’aime les descriptions, mais j’ai été moins accrochée par le contenu, souvent trop philosophique et peu axé sur l’action. J’avais commencé Hoffmann avec beaucoup (trop ?) d’espoir parce qu’il a influencé quelques uns des auteurs que je préfère. Je suis d’une « sensibilité encline aux rêveries fantastiques », je n’ai pas détesté Hoffmann, mais je n’ai pas ressenti d’émotions aussi fortes qu’avec d’autres écrivains. Je n’ai pas été impressionnée, Edgar Allan Poe reste encore mon auteur romantique préféré.

Jacques Callot : Un court texte de deux pages qui décrit l’effet de Jacques Callot (un dessinateur du 17e siècle) sur le narrateur. Ce texte sert aussi d’introduction à ce recueil de contes. « Le poète, l’écrivain dont l’imagination transporte les images de la vie courante dans le monde romantique de ses visions, et qui les reproduit ensuite dans tout l’éclat qui en rejaillit sur elles, comme sous une admirable parure d’emprunt, n’est-il pas en droit de se réclamer de ce grand artiste et de dire qu’il a voulu travailler "à la manière de Callot" ? » 3/5

Le chevalier Gluck : Un garçon sur la terrasse d’un café fait la connaissance d’un monsieur mystérieux. Grandes descriptions. Si au début je n’étais pas sûre d’aimer, je me suis laissée peu à peu aller et j’ai aimé ça. Le titre est trop révélateur. 3/5

Don Juan : Un voyageur dans une chambre d’hôtel se fait réveiller par un orchestre qui joue Don Juan. Conte très musical et la finale a une intéressante tournure. La première partie est la meilleure. 3/5

Information sur les récentes fortunes du chien Berganza : Un homme qui s’était attardé à une soirée, se hasarde sur son chemin et fait la rencontre d’un chien parlant qui lui raconte ses aventures. Je me suis endormie dessus. C’est trop sérieux et les réactions sont peu vraisemblables. Je n’ai pas aimé. 0.5/5

Le magnétiseur : Un baron, ses enfants et un peintre discutent du rêve et du magnétisme. J’ai trouvé ça mieux. Plusieurs scènes macabres m’ont fait frémir, enfin de l’émotion ! Malheureusement, les bons moments sont enfouis dans une multitude de blabla philosophique. Finale assez spectaculaire. 4/5

Le vase d’or : Les mésaventures fantastiques d’un étudiant malchanceux. Le suspense est bon, on se demande comment va se terminer l’histoire. L’auteur s’adresse aux lecteurs à plusieurs reprises pour nous faire compatir avec les personnages, j’ai été assez attaché à eux, surtout Véronique et Lise (la sorcière). On a droit à plusieurs bons passages, c’est le conte que j’ai préféré du recueil. 4.5/5

Les aventures de la nuit de Saint-Sylvestre : Les aventures d’un homme la veille du Jour de l'An. Assez étrange. Je n’ai pas accroché aux personnages et au récit. Ennuyeux. 0.5/5