L'inceste
de Christine Angot

critiqué par Follett, le 13 novembre 2001
(Guebwiller - 56 ans)


La note:  étoiles
Angot , une réputation réelle ou totalement surfaite?
Dans ce roman, Christine Angot continue de raconter sa vie et ses souffrances. Au programme, on trouve : homosexualité, inceste, folie et violence. L'auteur décrit son dégoût de son père, de sa vie telle qu'elle est, hormis sa fille, seule bouée de sauvetage, ses crises, ses envies de suicide.
Ce roman commence sur sa rupture homosexuelle et déchirante de trois mois avant les fêtes de fin d'année et à partir de ce moment, Angot nous décrit ses souvenirs, ses angoisses, hurle sa douleur, dans un style très chaotique mais cru dans lequel le lecteur se perd parfois. Même si son existence a emprunté des chemins très durs, on a du mal a adhérer à son écriture, trop hachée, parfois sans fil conducteur et on se force vraiment à finir son livre. Bien sûr, elle a souffert, on n'est pas obligé de lire son histoire comme elle le dit, mais en fin de compte, ce livre méritait-il les louanges à sa sortie ? Définitivement non. Actuellement, dans le même genre une certaine biographie d'une prostituée en activité nous secoue beaucoup plus et arrive à entraîner ses lecteurs dans sa descente aux enfers, à captiver notre attention et sans faire autant de publicité pour vendre son roman : ici le lecteur est vraiment touché par le sort de cette femme. En fermant ce récit d'Angot, j'ai été très déçu par la façon d'écrire de l'auteur et que décidément, la publicité était totalement surfaite à son sujet. Seule satisfaction, j'ai emprunté ce livre dans une médiathèque, sans avoir à débourser 105 F pour 217 pages dont 150 sont littéralement là pour remplir !!!
Une tuerie 10 étoiles

Tout simplement majestueux !!!
Christine a le don d'attraper les lecteurs avec sa manière d'introduire ses personnages. Un livre bien écrit !

Presse-k - - 38 ans - 17 juillet 2015


Assez décevant 6 étoiles

Cette épouvantable relation mère-fille dont la source des problèmes est à chercher du côté de la mère n'a absolument rien d'incestueux. On y parle d'une mère abusive, étouffante qui ne se regarde plus tant le nombril depuis qu'elle a mis au monde une prolongation d'elle-même qui lui échappe. C'est intéressant, ça donne à réfléchir. Si ce roman d'Angot est loin d'être le meilleur, il vaut quand même le détour pour qui aime cette écrivaine très auto-centrée.

MEloVi - - 39 ans - 17 octobre 2011


de la difficulté de la lecture... 8 étoiles

j'avoue ; j'ai dû reprendre la lecture de nombreuses fois pour comprendre ce dont il était question, le piège étant de croire (stupidement, comme je l'ai fait), que la narratrice entretient des liaisons incestueuses avec sa fille, d'où l'incompréhension _totale_ du début... mais bon on s'y remet et les 100 premières pages passent difficilement jusqu'au moment où elle se met à écrire de manière compréhensible, sans analogie inceste-homosexualité ou enfant-chien et c'est ici, que l'on se rend compte que c'est normal, que notre intelligence n'est pas sous-développée et que cela n'était dû qu'à la spontanéité surprenante et l'écriture nerveuse, presque démente d'Angot ! Enfin, elle explique, reprend tout jusqu'aux causes profondes de son mal et je me souviens avoir crié de joie lorsque j'ai compris toutes les allusions...

je dirais que c'est une écriture douloureuse et belle à la fois...

merci pour ce livre !

Ninigr - - 30 ans - 2 décembre 2010


Je n'ai pas aimé 1 étoiles

Je n'ai pas aimé ce livre, trop difficile à suivre.

Elisabeth B. - Pont à Mousson - 60 ans - 27 décembre 2005


L’Angotiste. 1 étoiles

« J’ai mes limites, je suis une ratée , j’essaie d’être logique, simple et de me faire comprendre par le maximum de gens. Si tout le monde en faisait autant il n’y aurait pas toutes ces merdes. Beaucoup d’écrivains essaient de péter plus haut que leur cul. Ce n’est pas très poli »
Voilà, ça c’est Angot ! C’est dans « L’inceste »
Dans cette belle écriture polémique, on sait au moins gré à Christine de sa lucidité sur elle-même : qu’elle soit une ratée, on ne le lui fait pas dire !
Pourtant elle aimerait bien être une écrivaine, la Christine ! Alors elle explique, tout de suite après avoir admis sa nullité, que si déjà on faisait ce qu’elle fait, ce serait bien, en présentant son insipide bouillie textuelle comme le sommet à atteindre quand on veut rester honnête. Angot, sommet de l’écrivain égotiste et honnête ! Au-delà, c’est des « merdes ». Qu’on se le tient pour dit !
Bon, mais elle sent bien, la Christine, que ses textes sont un peu faibles (cf infra). Alors elle les saupoudre de grands noms (Deleuze, Bernhard). Et là, on rigole parce qu’on pense à Bidochon, cousant malhonnêtement une fausse étiquette prestigieuse sur un foulard qu’il offrirait à sa femme ! Ou alors, elle fait dire à son mari (critique fin et totalement assermenté, mais autant se servir soi-même, n’est ce pas !) que ses textes sont super, « qu’elle fait réfléchir avec trois bouts de ficelle ». Ben alors, Christine ? Et l’honnêteté ? Sacrée Christine ! Elle est rigolote, quand même ! Non ?

Dominiq - - 60 ans - 17 août 2005


réputation surfaite! 2 étoiles

Evidemment que cette réputation est surfaite et je ne peux que souscrire à la remarque que 150 pages (au moins) sur 217 sont là pour remplir. Ce livre est totalement nombriliste, écrit à la va-vite comme pour faire bouleversé et bord du chaos. Résultat, c'est le lecteur qui frôle le chaos! Difficile de s'intéresser à une narratrice et son amie dont on ne sait finalement jamais rien. Faut-il apprendre à Angot qu'il faut un minimum de substance pour faire la base d'une histoire? La tentative de déconstruction du roman, menée à une époque, a peut-être vécu, mais ceux qui l'ont tentée avaient du talent. Angot non seulement arrive après la bataille mais son essai de tour de force sombre dans l'inconsistant.

Echemane - Marseille - 45 ans - 6 août 2002