Cet ouvrage court n'est autre que le témoignage de déportation d'une survivante des camps de la morts, de celui de Ravensbrück. Il y est décrit les maltraitances exécutées à titre d'expériences, les conditions miséreuses de survie, les battues exercées à profusion, parfois de manière nocturne. Et j'en passe.
Se souvenir s'avère indispensable, connaître l'est tout autant, et les descriptions sont nécessaires à cette fin. Le style employé demeure simple, l'artifice devient bien superflu, voire franchement dérisoire, pour rendre compte de l'indicible, de l'horrible. Ce crime contre l'humanité doit apparaître dans sa réalité, également dans ses détails.
Déportée car elle est résistante, de surcroît nièce du général qui tente d'organiser ce mouvement de rébellion, elle reste étonnamment lucide sur ce qui lui arrive, l'issue fatale qui risque de l'attendre et la manière probablement différée dans le temps de sa connaissance par ses proches.
En parallèle de l'élaboration d'un devoir de mémoire "institutionnel", cette survivante fait comprendre l'importance de la connaissance de ces crimes. Cette lecture est presque indispensable.
Veneziano - Paris - 47 ans - 2 mai 2015 |