Depuis quelques années, la bibliographie concernant les Chevaliers teutoniques s'est singulièrement étoffée avec un ouvrage aux Editions Ellipses et un autre chez Tallandier signé Sylvain Gougenheim. Les deux ont comblé un vide souligné par l'auteur du livre d'Henri Bogdan, aussi bien pour nous éclairer sur les structures de l'Ordre que sur ses implantations par secteurs géographiques. Surtout, ils réintroduisent la lourde défaite des Teutoniques à Grunewald, le 15 juillet 1410, face aux Polonais et aux Lithuaniens dans le long historique. Du départ de la Terre Sainte et de la Syrie après le départ des Croisés de Saint-Jean d'Acre jusqu'à notre époque, en passant par le transfert du siège de l'Ordre à Venise puis à Marienburg, en Prusse orientale, et de nos jours à Vienne, c'est toute l'histoire d'un Ordre qui a changé de vocation et renoué avec sa tradition caritative et hospitalière en renonçant pour toujours à ses glorieuses et sombres pages militaires écrites en Europe orientale, qui nous est contée. Bogdan, a eu le mérite après Laurent Dailliez de réveiller notre intérêt pour cette histoire de fer et de sang.
Ajoutons aux références cinématographiques le film polonais en couleurs d'Aleksander Ford, qui est une très belle adaptation du roman de Sienkiewicz.
François Sarindar
Francois Sarindar - - 67 ans - 25 mai 2013 |