L'Enfant sur la branche
de Luce Guilbaud

critiqué par Sahkti, le 8 août 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Vivre à travers un enfant
Il y a un arbre et puis dedans un enfant, un enfant sur une branche, qui naît, qui grandit, qui aime et doit être aimé. Il y a toute la souffrance liée à cet amour, à cette évolution, à ce passage dans le monde des grands loin du cocon maternel. Enfant désiré, enfant abandonné, enfant aimé ou enfant repoussé... autant de facettes retrouvées dans les courts textes de Luce Guilbaud, illustrés avec sobriété et élégance par Fanny Millard.

J'ai aimé la tendresse et la subtilité des mots de Luce Guilbaud. la construction, simple et musicale, met en valeur tout l'amour dégagé par l'auteur à l'égard d'un enfant, qu'il soit sien ou universel. Il y a également, en filigrane, toute la fragilité liée à une telle relation, les certitudes ébranlées et les doutes légitimes sur ses capacités à faire face. Je me suis pleinement retrouvée dans ces lignes qui m'ont touchée.


"Quand l'enfant est fatigué
il ne sait plus marcher
le chemin s'arrête au bord de lui
et la mère le porte
avec plumes cailloux châtaignes
c'est son bagage pour la vie."