Casino Royale
de Ian Fleming

critiqué par Bookivore, le 26 juillet 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Le premier de la série, la genèse
"Casino Royal" (notez l'absence de 'e' à la fin de 'Royal' : l'action ne se passe pas au Casino Royale du Montenegro, comme dans le film de Martin Campbell, mais au casino de la ville française de Royal-les-Eaux) est le premier roman de la série archi-connue 'James Bond 007' de Ian Fleming. Ecrit en 1953, le roman est, comme les autres, court (240 pages qui se lisent à grande vitesse tant c'est haletant), et bien qu'il soit plutôt bien écrit, force est de constater que le niveau d'écriture n'est pas extraordinaire. On est presque dans la catégorie du 'roman de gare', mais le niveau est un tout petit peu plus élevé tout de même (style british oblige).

Autant le dire tout de suite, ce premier roman est un des meilleurs de la série. Un roman par ailleurs assez bien adapté au cinéma (le film de Campbell, avec Daniel Craig, est monumental), même si la fin est différente et même et surtout si le film contient énormément de passages absents du livre (toute la section du début - à partir de la partie de poker/baccara elle-même, c'est le roman).
Ce qui est normal, il faut bien vivre avec son temps et meubler une histoire somme toutes très simple (un redoutable banquier privé flirtant avec le KGB et le SMERSH, Le Chiffre, se retrouve dans une position inconfortable, au bord de la ruine. Pour éviter de se faire liquider par le SMERSH, son plus gros client, Le Chiffre organise une partie de baccara, afin de récolter des fonds. Mais face à lui, James Bond, que "M" charge de contrer, afin de l'empêcher de se 'refaire une santé'...).
Ceux qui ne connaissent de 007 que les films seront surpris de voir, ici, un agent secret assez froid, cruel, parfois brutal, cynique, bref, assez proche du 007 campé par Craig, mais fondamentalement éloigné de l'image que les autres films (et surtout ceux de Sean Connery et Roger Moore) en faisaient. Pas exactement un séducteur, même si on sait qu'il aime 'ça', 007 est avant toutes choses un redoutable agent secret, calculateur. Face à lui, Le Chiffre, tout aussi froid (il ne sourit ni ne rit jamais), calculateur, cruel... Un ennemi rêvé, en somme.

Riche en grands moments (la partie de baccara, la séance de torture - à laquelle celle du film ressemble totalement), "Casino Royal" est un grand roman d'espionnage, et la porte d'entrée idéale pour découvrir l'univers des romans de la série 007. Nettement différente des films, plus 'traditionnelle', même si, pour la plupart, les films respectent son ambiance. Ce premier roman est un des sommets de Fleming.
Casino Royale 8 étoiles

James Bond a pour mission de ruiner un homme nommé le Chiffre qui serait un financier des communistes. Pour ce faire, il doit le battre au Baccarat dans le fameux Casino Royale.
Le James Bond des livres et celui des film sont vraiment deux personnages différents. Si celui des film est un homme à femme macho, celui du livre est un misogyne qui utilise les femmes pour assouvir ses instincts vicieux et qui croit que leur place est dans une cuisine.
Malgré ses défauts et plusieurs préjugés flagrants (ex: les Français ont tous des problèmes hépatiques), Casino Royale est quand même un bon livre à lire. Lorsque je lisais la scène de torture, j'en avais mal pour l'espion.
Le film est meilleur que le livre mais ils se ressemblent beaucoup les deux.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 27 août 2012


la première mission de 007 7 étoiles

A moins de débarquer de la planète Mars ou d'être resté congelé pendant les 50 dernières années, le nom de James Bond doit vous dire quelque chose, le cinéma a tellement popularisé le personnage et chacun des acteurs l'ayant incarné à sa façon, Sean Connery à la fois efficace, froid, désinvolte, portant aussi bien le smoking que le short rouge de plongeur (là où d'autres acteurs seraient ridicules, Connery est classe) et séducteur, Roger Moore: moins froid que son prédécesseur (Moore en ayant lu les romans avait lu que Bond est un professionnel qui s'applique à faire son travail, mais il n'aime pas vraiment tuer) professionnel, plus désinvolte que Sean Connery, séducteur. Timothy Dalton: Plus proche des romans de Fleming, froid, pro, n'hésitant pas à se servir de son permis de tuer. Pierce Brosnan: un mélange entre les Bond campés par Connery et Moore plus orienté public familial, mais il flingue quand même Sophie Marceau pour ne pas rester un Bond trop sympa, Daniel Craig: l'incarnation plus conforme à Fleming, moins d'humour (il y en a quand même) plus de brutalité ce Bond là n'a pas peur de cogner. Si le roman a un peu vieilli, les année 50 en France, il n'en reste pas moins une agréable lecture, la scène de torture bien rendue dans le film prouve que Bond n'est pas totalement invincible, ce que les films, surtout ceux de l'ère Brosnan, ont fait oublier(même si dans "Meurs un autre jour" il est capturé est mis au banc par "M", on ne se fait pas trop de soucis et il s'en sort toujours sans égratignure et sans aucun pli au costume, il faut remonter à "Permis de tuer" pour voir des égratignures et la coupe de son costume gâchée) et le super-héros (re)devient un être humain.

Si pour l'instant, je préfère les films (peut-être les connaissant mieux) aux romans, je compte bien les relire.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 27 juillet 2008