Brouillages
de Jón Hallur Stefánsson

critiqué par Laurent63, le 22 juillet 2008
(AMBERT - 50 ans)


La note:  étoiles
Un polar Islandais.
Quatrième de couverture :

A Reykjavik, des couples coulent, des cadavres remontent à la surface. Björn, un architecte prospère et bien sous tous rapports, découche de plus en plus souvent... jusqu'au matin où il ne revient plus. Le flic chargé de l'enquête, brisé par un chagrin d'amour ; a les nerfs à vif. Il n'est pas le seul. Dans l'entourage de Björn - des gens très ordinaires : pas un moins dérangé que l'autre - tous s'entre-déchirent et chacun se consume, d'angoisse, de fantasmes, de rancune. Au beau milieu évolue un tueur à gages japonais, seul à échapper aux passions humaines. A moins que son cœur ne se mette, lui aussi, à faire des siennes... Stefànsson brosse avec un humour cynique un univers où la violence des désirs n'a d'égal que la mesquinerie du quotidien, où des personnages sous pression semblent courir à leur propre perte, tout en cherchant à sauver les apparences. Mais dans ce petit monde qu'est Reykjavik et sous la lumière permanente de l'été islandais, il est bien difficile de garder un secret.

Un livre qui a un rythme très lent, l'action ne commence pas tout de suite, et on a l'impression que l'auteur veut planter le décor. Peut-être l'objectif est de nous plonger dans une atmosphère particulière, toujours est-il qu'on s'ennuie ferme dans les cent premières pages. Sinon dans son ensemble c'est un roman qui se lit bien, les noms et les lieux sont un peu dur à lire, mais comme avec les auteurs suédois ou norvégiens, on s'habitue. La fin réserve des surprises ce qui sauve un peu le livre, peut-être que l'auteur veut-il faire une série d'aventure avec le personnage principal, toujours est-il que le roman est tout juste classable dans la catégorie policier. Je vous invite à le lire et à vous faire votre propre opinion...