Un rire dans la nuit
de Thomas Dresden

critiqué par Miss teigne, le 1 juillet 2008
( - 43 ans)


La note:  étoiles
Jack et le Copycat
Thomas Dresden nous entraîne dans les rues brumeuses de Londres, à la poursuite d’un copycat de Jack L’Eventreur. Le tueur en série reproduit scrupuleusement les scènes de crimes de 1888. La série noire débute avec le sauvage assassinat de Rhoda MacDonald, mère du commissaire à Scotland Yard Jack Abbeline et prostituée d’occasion. Cette dernière est retrouvée à l'endroit même où Jack l'Eventreur avait fait sa première victime. Jack Abbeline, petit-fils d’un inspecteur de Scotland Yard chargé de l’affaire de l’Eventreur "original" 100 ans plus tôt, se voit à son tour confier la mission de mettre fin aux exactions barbares du psychopathe. Les dates des crimes sont connues, les lieux sont prévisibles tandis que l’identité des futures victimes est plus aléatoire. Toutes ont un point commun avec l’une des victimes chronologiques du premier Eventreur, qu’il s’agisse d’un nom de famille ou autres. Une course contre la montre s’engage pour retrouver le monstre qui revisite les horribles meurtres de Whitechapel.

Un roman prenant à l’atmosphère inquiétante. Même si les faits se déroulent dans les années 1990, Dresden nous transporte dans l’ambiance glauque de 1888. Un léger sentiment de malaise est induit notamment par les extraits d’archives (articles de journaux, témoignages, mémoires, lettres,…) datant de l’année 1888 qui précèdent la plupart des chapitres. Cette façon de procéder établit un parallélisme troublant entre les deux affaires. Quant à l’identité du coupable, Dresden balaie avec brio toutes les certitudes du lecteur. J’ai trouvé le/la coupable assez tôt mais Dresden a su me faire douter et me faire changer d’avis. Un détail dérangeant cependant mais sans doute volontaire: le héros (Jack Abbeline) porte le même prénom que le tueur en série recherché par son aïeul. Ils font preuve d’humour noir dans la famille Abbeline…