Gina
de François Bott

critiqué par Sahkti, le 25 juin 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Quand sa maman s'en va
Parution prochainement, à la fin de l'été, de ce court texte de François Bott, initialement publié en 1994, et réédité dans la collection "La petite Vermillon" des éditions "la Table ronde".

C'est le récit d'une femme, Gina, qui a faussé compagnie à sa famille un jour où il faisait beau et pour lequel l'horoscope avait prédit une très belle journée.
On n'a pas idée de partir un tel jour, laissant sa famille derrière soi, mais voilà, la mort a des désirs que personne ne peut lui refuser.
Alors François Bott raconte sa maman, cette femme corse à la beauté élégante, aux racines ancestrales. En quelques pages, il nous retrace son parcours, son arrivée sur le continent, son mariage, ses enfants et sa fin de vie.

"Sartène, Piana, Laon, Reims, la rue de Sontay, la rue Nationale... La vie, c'est comme cela. Des lieux qui se succèdent et composent une géographie sentimentale, avant d'être traversés par des fantômes..." (page 52)

Des lignes qui transpirent l'amour et le respect. On pourra reprocher de ci de là quelques formules convenues et autres phrases un peu trop toutes faites, mais cela n'enlève rien à la sincérité des sentiments ici exprimés.
Un livre qui me touche particulièrement en raison de son sujet, si personnel à mon coeur, et qui traduit avec justesse le manque et l'incompréhension qui s'empare de vous lorsque sa maman part sans crier gare.

"Elle était une évidence dans notre vie. Est-ce que les évidences ont le droit de mourir?" (page 14)

C'est court, ça serre le coeur et ça fait du bien.