Derniers fragments d'un long voyage
de Christiane Singer

critiqué par Pascale Ew., le 24 juin 2008
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Evolution vers la vie
L’auteur écrit son journal pendant les six mois qui suivront l’annonce de sa maladie et relate sa fin de vie. Christiane est à la fois humaine par sa souffrance physique et elle expérimente également par moments et de plus en plus vers la fin une paix intérieure malgré la souffrance intolérable parfois. Elle dit même à un moment qu’elle n’a jamais été aussi heureuse ! Mais que si elle avait su la souffrance, elle aurait eu peur. Cela m’interpelle beaucoup.
D’autre part, elle raconte ses relations avec les autres, puisque c’est à peu près tout ce qui lui reste ("Cette vie que je ne m'étais jamais autorisée, où il n'est permis que de ne rien faire, de ne rien attendre, de ne rien programmer, pourrait se prolonger à l'infini, et serait de plus en plus magique.") et nous éclaire sur certaines paroles à ne pas dire, comme par exemple déclarer que certains subissent des douleurs bien pires (cela la révolte). Elle se pose des questions et hésite quant à l’attitude à adopter : se battre pour vaincre la maladie ou se laisser aller à l’acceptation et finalement, elle trouve sa réponse : « Je peux lâcher pour de bon sans me sentir démissionnaire. Une force plus grande est à l’œuvre devant laquelle je peux aussi m’incliner. Toute la journée, cela m’a donné de la force. Cécily me racontait le cri de bête blessée qu’a poussé Axel quand elle lui dit quelques mois avant sa mort de leucémie : « Ton destin est entre tes mains ! Tu peux encore tourner le gouvernail ! » Pareille remarque n’est qu’une violence de plus envers celui qui est entré dans l’acceptation. »
J’ai juste été un peu dérangée par ce mélange de croyances que Christiane Singer rassemble en un melting-pot bizarre, jusqu’à faire appel à des guérisseurs ou autre voyant qui lui dit qu’elle va guérir.
Un adieu 6 étoiles

Christiane Singer fait le récit de ses derniers mois de vie, après avoir eu l'annonce d'une maladie incurable. J'ai beaucoup de sympathie pour le personnage et son message spirituel, mais je n'accroche pas à son écriture, rien à faire (j'en ai lu trois).

Saule - Bruxelles - 58 ans - 31 janvier 2009