Ric Hochet, tome 38 : Face au crime
de André-Paul Duchâteau (Scénario), Tibet (Dessin)

critiqué par Bookivore, le 8 juin 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Enorme déception
38ème tome de la série, "Face au crime", en dépit de sa couverture fracassante, angoissante et vraiment réussie, n'est pas du tout un bon cru. Ce n'est, d'ailleurs, pas une aventure de Ric Hochet, en fait, mais plutôt d'un album de sketches (comme ce fut le cas pour "K.O. en 9 rounds", à ceci près que "K.O. en 9 rounds" était un album d'anciennes petites aventures).
"Face au crime", c'est le nom d'une émission de TV à laquelle participent Ric et son père Richard. A eux deux, ils ont pour but, dans cette émission, de révéler aux téléspectateurs les dessous de quelques affaires irrésolues. En fait, c'est un prétexte, ce sujet, pour balancer, dans cet album, trois ou quatre historiettes policières totalement banales, courtes et ne méritant d'ailleurs pas mieux que quatre ou cinq pages à chaque fois. La conclusion de ces historiettes arrive toujours trop tôt, elle semble réellement bâclée, et l'impression générale qui se dégage de cet album aux dessins inégaux (les cases du début et de la fin sont énormes, par rapport à celles du milieu de l'album) est d'un gâchis énorme.
Au final, vous l'aurez compris, s'il y à bien un album de Ric Hochet à éviter (sauf pour les fans hardcore), c'est celui-là.
"Sous ce visage d'ange bat un coeur de démon" 6 étoiles

Ric est bien dur auprès de la ravissante Clara qui a juste tenté quant-à-elle de l'assassiner: alors que d'autres ne songent qu'à L'ENDORMIR afin qu'il ne réalise pas sa fabuleuse émission TV, il pourrait faire preuve d'un peu de largesse (et au même titre d'ailleurs que ces nobles psychés du show-biz qui ne pardonnent en ce royaume qu'une seule et unique chose, l'excès d'ambitions et non le contraire !)

Bref, sorti de son parking le reporter à la Targa est bien là au centre d'une machination, même si plusieurs de ces maquignons essaient constamment, et par tous les moyens, de relativiser cela dans le but d'obtenir une demie-molle. Comme si cette poisse était naturelle ! Et qui donc a ici perdu son ticket ?

Parceque même à la foire le combat continue, en effet ce train fantôme tant célébré peut être assommant ou au finish triste pour la tête... comme pour l'esprit. Y compris une fin aux fausses allures de "Rebel Without a Cause". Bref, voici un épisode ou sont présentes les constantes des albums de Ric Hochet, soit 1. une intrigue policière rondement menée ainsi qu'un rare acharnement contre les vilains (qui passent l'essentiel de leur temps à se cacher, il faut le savoir) 2. plus des personnages et antagonistes très finement croqués, 3. enfin des paysages de campagnes désertes jonglants avec des cases de banlieues très fréquentées - ou sévissent en général les as du crime - mais qui ne mènent pourtant toutes au final vers un seul lieu, nulle part...

Antihuman - Paris - 41 ans - 16 août 2013