Et si c'était niais ? : Pastiches
de Pascal Fioretto

critiqué par Alouette, le 8 juin 2008
(Seine Saint Denis - 39 ans)

La note: étoiles

La rentrée littéraire assassinée !!!

Des auteurs à succès de la rentrée littéraire disparaissent mystérieusement les uns après les autres : Mélanie Nothlang, Anna Galvauda ou Pascal Servan… Étrange coïncidence, ils appartiennent tous à même maison d’édition : Chiflon.
Le policier Adam Seberg mène l’enquête.
Parallèlement à cette étrange affaire, Seberg tente de résoudre ses problèmes personnels en réglant une bonne fois pour toutes ses relations avec sa vieille mère abandonnée (raconté par Anna Galvauda), se séparer une bonne fois pour toute de l’esprit d’une voiture en fin de vie (histoire écrite par Marc Lévis®) et fait des expériences surnaturelles inédites en ramenant sa compagne du royaume des morts (grâce à Bernard Werbeux).

Le titre principal donne le ton général du livre, le lecteur ne peut que passer un bon moment en le lisant. Grâce à Fioretto, il entre avec délice dans l’univers fictif de ses auteurs « préférés », par la même occasion, il découvre leurs angoisses, leurs doutes face à ce kidnappeur machiavélique. Pascal Fioretto parodie avec beaucoup d’adresse des écrivains comme Bernard Werber ou Marc Lévy à qui il emprunte largement les thèmes phares comme l’intérêt du premier pour les rats, les fourmis et les anges ou le célèbre « l’amour plus fort que la mort » pour le deuxième. L’humour est au rendez-vous d’un bout à l’autre du roman comme l’idée que le regard hypnotique d’Amélie Nothlang peut forcer les lecteurs à acheter ses livres.
Après cette lecture passionnante, le lecteur ne voit plus les auteurs parodiés sous le même angle, le lecteur arrive même à les confondre avec les personnages inventés par Fioretto tellement leur style est bien imité.
La seule ombre au tableau est qu’il faut connaître un minimum l’univers des écrivains parodiés pour comprendre les éléments volontairement exagérés par l’auteur. Certaines références ne sont donc pas complètement comprises.

Roman Policier à Base de romans de la rentrée littéraire.
+ du livre: Livre bien écrit, bien pensé et drôle. Il se lit vite(5h) - du livre: livre qui devient farfelu au fil des pages (ce qui n'est pas pour me déplaire), trop décousu et sans réelle intrigue. En conclusion: livre à lire pour sa verve, sa drôlerie et sa nonchalance. En revanche pour tous les fans de vrai policier construit, passez votre route. Merci . Ps: lire la critique d'Alouette, pour le résumé. Anonyme3 - - - ans - 10 novembre 2011

Jeux d'écriture
Se présentant comme un roman policier ayant pour cadre le monde de l’édition, ce roman sans unité d’écriture (et pour cause !!!) propose une action « un peu tirée par les cheveux » . Il n’a d’autre intérêt que celui de constituer un pastiche, renouvelé à chaque chapitre, d’un auteur à succès et ne peut donc s’adresser qu'aux lecteurs qui connaissent ces auteurs de best-sellers, aux lecteurs qui bichent de voir mis en lumière et caricaturés les tics ou les ficelles littéraires de ceux dont les ouvrages sont vendus à des dizaines de milliers d’exemplaires . Le titre me paraît d’ailleurs être une sorte de clin d’œil suggérant qu’il s’agit d’un jeu - souvent savoureux,- je dois le dire . Alma - - - ans - 10 juin 2008