Sin City, tome 7 : L'Enfer en retour
de Frank Miller

critiqué par Bookivore, le 25 mai 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Conclusion imposante (de par le nombre de pages) et décevante
Avec ses 320 pages et son chapitre délirant colorisé par Lynn Varley (responsable de la mise en couleurs de "300" de Miller), "L'Enfer en retour" ("Hell and back"), ultime volet de la saga "Sin City", en est probablement le plus énorme, le plus imposant.
Cependant, il est loin d'être le meilleur, ou un des meilleurs. Je l'aime plutôt par intermittence, d'ailleurs, cet "Enfer en retour". Trop lourd ? Trop épais ? Ou bien est-ce parce qu'il est le dernier, et qu'en le lisant on sait qu'une fois reposé sur son étagère, il n'y en à pas d'autres à lire ? Pour moi, c'est un peu tout ça à la fois.

L'intrigue est très simple, c'est l'histoire d'un paumé typiquement dans l'ambiance "Sin City", un nommé Wallace, peintre sans le sou, qui un soir, sauve de la noyade une jeune femme suicidaire, Esther, et tombe follement amoureux d'elle (et c'est réciproque). Seulement, voilà, cette Esther est aux mains d'un réseau de criminels particulièrement féroces, et en voulant la soustraire à ce milieu sauvage mêlant meurtres et prostitution, Wallace va jouer très, très gros, et risquer sa vie...

En majeure partie, "L'Enfer en retour" est une histoire d'amour (c'est d'ailleurs le sous-titre : 'Une histoire d'amour de Sin City'). Dans Sin City, ville du péché, ville de la violence, de l'immoralité, pas de place pour les vrais sentiments, Wallace et Esther s'en rendront bien compte. Tout ça n'empêche pas ce septième tome d'être plutôt optimiste (la fin), contrairement aux pavés de noirceur nihiliste que sont "J'ai tué pour elle", "Sin City" (tome 1) et "Cet enfant de salaud".
C'est sans doute ce côté un peu 'on est dans la merde, mais tout va bien, chérie' qui rend cet ultime tome moins bon que les autres (le sixième exclu, j'ai déjà dit pourquoi le sixième tome était définitivement le moins bon) : l'optimisme n'a pas vraiment sa place dans "Sin City". De même que la couleur : le chapitre (situé vers la fin), entièrement colorisé, est à la fois délirant - on est d'ailleurs en plein délire de Wallace - et inutile. Après tout, "Sin City" est un monde définitivement en noir et blanc, sans espoir de revoir un jour la couleur.
Je le note 3,5/5 parce que je suis dans un bon jour, mais si ça n'avait pas été le cas, il aurait mérité seulement 3/5. A lire si vous êtes fan, mais pas en priorité si vous ne connaissez rien de la saga de Miller.
Trop acide 1 étoiles

Si les scènes consacrées au harems (remplis d'ailleurs de ces exigeants et intellectuels eunuques...) valent parfois le coup d'oeil, j'ai moins apprécié le coté réac sinon bassement moraliste du tout. Dans ces pages les gros durs ont des très très gros biscoteaux avec un air assez débile, mais le script du style "tu vas voir ta gl à la récré sinon je" fait qu'on ne s'y sent en fait que rarement payé de retour. Car si les personnages jouent là-dedans tous au branquignol revenu de tout, on y croit bien évidemment tout de suite moins en voyant mal par ailleurs ou l'auteur veut en venir à quelque point que ce soit; surtout vu que les héros possèdent tous là-dedans un contour U.S. qui les fait ressembler au final à des géantes armoires à glace un peu simplistes du cervelet. Tout cela ne ressemblera en définitive surtout à un gros comic pour demeuré.

Enfin si le trait original de Miller passait pour Dark Knight, Sin City ressemble en dernier lieu à une série B pleine de méchants gunfights et de grosses conduites intérieures noires dans la ville. Donc méchant, vraiment très méchant peut-être, mais manque d'intrigues et pas du tout "hard-boiled"... Sin City ? Un pur conte de plus.

Antihuman - Paris - 41 ans - 27 novembre 2012


Pour la finale 7 étoiles

« Ville pourrie. Ceux qu’elle ne corrompt pas, elle les salit. Ceux qu’elle ne salit pas, elle les tue. »

Wallace, un peintre pauvre avec des principes, sauve une belle femme qui veut se suicider. Des types lui courent après et auront tôt fait de lui mettre la main dessus. Wallace va chercher à la retrouver.

« - [...] et je ne te reverrai plus jamais.
- Tu me reverras. Je vais tous vous tuer. »

Ce n’est pas si mal, bonne finale, mais ça commence moyen. J’ai commencé à aimer ça qu’aux deux tiers ! J’ai trouvé les personnages moins accrochants, sauf peut-être les personnages féminins comme Yeux Bleus et Mariah en costume rouge orangé. Le passage surréaliste sous la drogue hallucinogène est génial, c’est impressionnant et inattendu. En tout cas, j’ai quand même trouvé que ça concluait bien la série.

Nance - - - ans - 19 décembre 2009