Sin City, tome 3 : Le grand carnage
de Frank Miller

critiqué par Bookivore, le 24 mai 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Un des meilleurs Sin City
Tome 3 (sur 7) de la série "Sin City", "Le grand carnage" ("The big fat kill" en VO) est un des meilleurs albums de la série de Miller. Adapté au cinéma dans le film de Miller et Rodriguez (le segment avec Clive Owen), ce tome 3 met en scène un personnage emblématique de la série, Dwight (déjà 'héros' du tome 2, "J'ai tué pour elle", dans lequel il n'était pas physiquement identique à son look de ce tome 3).
Dwight a pour petite amie une serveuse, Shellie. Shellie, un soir, est harcelée par son ex, Jackie, qui lui ordonne de le laisser entrer chez elle, lui et quelques uns de ses potes. Shellie, chez qui Dwight se trouve, est apeurée, et finit par obéir. Dwight se cache dans les WC, et alors que Jackie Boy s'y rend, le menace d'un couteau. Jackie se barre avec ses amis, et Dwight décide, malgré les recommandations de Shellie, de les suivre en voiture.
Sa filature le mènera à la 'vieille ville', repère des prostituées (parmi elles Gail, une de ses ex, la chef des prostituées). Là, Jackie et ses amis vont, suite à une embrouille, se faire dessouder par les putes (dont Miho, une japonaise très experte en nunshakus). Dwight, venant constater le carnage, découvre quelque chose qui va le terrifier : Jackie était un flic... et dès lors, en ayant tué un flic que Dwight a plus ou moins forcé à se rendre ici, les prostituées ont rompu la trêve qu'elles avaient conclu avec la police, un pacte de non-agression commun. A partir de ce moment, la grand carnage peut commencer...

Scénario magistral, grands moments (le passage dans la voiture, réalisé, dans le film, par Tarantino, est exceptionnel - sans oublier l'allusion aux 300 Spartiates, histoire que Miller adaptera dans sa BD "300"), personnages charismatiques, ambiance putride à souhait, ce "Grand carnage" est réellement un chef d'oeuvre noir. Un roman graphique totalement maîtrisé, sans doute mon préféré des "Sin City" avec le tome 4 ("Cet enfant de salaud") et le tome 1 ("Sin City"). Et je le préfère, en fait, aux deux autres. Un joyau brut, noir, nihiliste, sans concessions. Une claque dans la gueule.
Que dis-je, une claque...un coup de boule, oui !
Bien fait 8 étoiles

Un salaud harcèle son ex, une petite serveuse nommée Shellie, pour épater ses copains et il se fait « lessiver » par son amant Dwight, l’héros du tome précédent. Dwight décide de jouer les boy-scouts et va aller à sa poursuite malgré les avertissements de Shellie. Ils vont à la « vieille ville », quartier des prostituées, et le type s’en prend aussi à une jeune prostituée et les filles décident de faire leur propre justice en les tuant. Or, ce salaud est un flic, un héros, et la trêve entre les policiers et les putes sera brisée si les flics trouvent le corps.

« Ce sera la guerre. Les rues vont devenir rouges de sang, de sang de femmes. Tout ça parce qu’un pauvre bouseux a bu quelques verres de trop. Un pauvre bouseux avec un insigne. Jackie espèce de fils de pute. »

C’est un des bons tomes de la série, avec une action resserrée et des dessins détaillés, efficaces. Une bande dessinée qui sera habilement adaptée au cinéma par Robert Rodriguez. Aussi, on peut apprécier le parallèle avec l’histoire des 300 (qui sera aussi mis en dessins par Frank Miller quelques années plus tard), l’histoire du roi de Sparte qui se bat en nombre inférieur contre le roi de Perse, mais qui a l’avantage du terrain. Un bon moment de lecture.

Nance - - - ans - 18 décembre 2009