Lucky Luke, tome 30 : Calamity Jane
de René Goscinny (Scénario), Morris (Dessin)

critiqué par Bookivore, le 23 mai 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Le moins bon des 'premiers' Lucky Luke. De loin. De très loin.
30ème (et avant-dernier, vu qu'il y en a 31) tome des 'Lucky Luke' édités chez Dupuis avant l'arrivée chez Dargaud, "Calamity Jane" est une immense déception. La faute à un personnage central (Calamity Jane, donc) vraiment plat.
Ce n'est pas que ce personnage (ayant réellement existé, une photo de la vraie Calamity Jane est en fin de volume) soit inintéressant, c'est juste qu'il est montré ici d'une manière tout ce qu'il y à de plus réductrice : une femme (je dirais même, une bonne femme, sans paraître misogyne) qui chique, picole, jure, porte un pantalon, et sait se servir d'un fusil. Pas de psychologie ici. C'est purement réducteur. Je ne connais pas l'histoire de la vraie 'Calimity' Martha Jane Canary, mais j'imagine une femme nettement plus intéressante que son double bédéïque imaginé par Goscinny et dessiné par Morris.

L'histoire est vraiment bâteau : Lucky Luke fait la rencontre avec Calamity Jane, et ensemble, les deux pistoleros se rendent à El Plomo. Là, Calamity va, en gagnant un défi, devenir propriétaire du saloon. Devant les remontrances d'une bande de vieilles distinguées, Calamity va tenter de devenir une 'femme du monde'...

Quelques notes d'humour ne font pas un bon album, et ce "Calamity Jane" peine vraiment à décoller. Je remarque d'ailleurs une chose assez amusante : à chaque fois que Lucky Luke rencontre, au fil des albums, des personnages ayant réellement existé (Billy The Kid, Jesse James, Sarah Bernhardt, Belle Starr, Calamity Jane), c'est souvent une déception - je veux dire par là, les albums éponymes concernant tous ces personnalités sont décevants, tous (sauf "Billy The Kid", exception, qui est super).
Un album mineur, le premier mauvais de la série. Dommage.