Maryse et Jean-François Charles continuent leur histoire en déroulant les fils des destins de leurs quatre personnages. Joe que l’on ne connaissait pas encore beaucoup commence à prendre sa place, un espace peu reluisant pour cet homme prétentieux, sûr de lui, alcoolique et coureur de jupes, jupons et robes… même si c’est nues qu’il préfère les filles ! Quand on le retrouve comme mitrailleur à bord d’un bombardier, on ne comprend pas son détachement par rapport à la mort, lui qui croquait la vie par les deux bouts…

Erwin continue d’évoquer son passé avec sa nièce. Oui, il a eu la chance de discuter avec Rommel, juste une fois… Lors de la visite officielle de la batterie Todt ! Notre jeune peintre-soldat réalise le portrait de cette jeune Française dont il apprend le nom, Opale.

Enfin, de son côté, Archie découvre l’amour sur des terres plus chaudes tout en jouant un rôle important dans la guerre, mais de façon moins active depuis qu’il a perdu une jambe… Une petite machine à coder et décoder les messages fait son apparition et donne son nom à l’album, le second de cette série : Enigma.

Celui dont on entendait seulement la voix off fait son entrée sur scène. Un certain Julien amoureux d’une certaine Laure, ce que l’on savait déjà d’une certaine façon…

Cet album est celui où les mauvais comportements humains envahissent la vie de nos héros, soit parce qu’ils en sont les responsables, soit parce qu’ils en sont les victimes. Reste à savoir si ces responsabilités sont en pleine connaissance des choses… et cela est toujours difficile à affirmer. Avais-je tous les éléments pour prendre ma décision ?

Le code Enigma est un second épisode qui m’a donné entièrement satisfaction et, surtout, j’ai apprécié au plus haut point que les personnages ne soient pas parfaits comme on aurait pu le croire, un instant, lors du premier volume. Non ! Ces hommes ne sont pas des héros, ils sont comme nous, il suffit d’un petit rien pour basculer d’un côté ou de l’autre…

La narration graphique continue sur le même rythme, les dessins et les couleurs participent à cette poésie, à cet humanisme qui donne une signature étonnante et caractéristique à cette série ! La sensualité du dessin de Jean-François Charles est parfaitement adaptée aux scènes chaudes qui arrivent et qui montrent bien que chaque « héros » est appelé à découvrir l’amour…

Shelton - Chalon-sur-Saône - 68 ans - 17 janvier 2010