Le dernier Caton
de Matilde Asensi

critiqué par Bookivore, le 11 mai 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Soeur Indiana Jones
Dans la lignée des thrillers historico-mystiques du style "Da Vinci Code", "Anges & Démons" (tous deux de Dan Brown), "Labyrinthe" (de Kate Mosse) ou "Le Dernier Templier" (de Raymond Khoury), voici un roman espagnol, "Le Dernier Caton", écrit par Matilde Asensi. Autant le dire de suite, c'est moins bon que les Dan Brown, et du même niveau que les autres romans cités (et de d'autres que j'ai oublié).
Ce qui ne veut pas dire que c'est raté. Par contre, en dépit d'un sujet prometteur, le résultat est loin de valoir toutes les espérances qu'on a pu avoir.

Une religieuse, Ottavia Salina, qui travaille au Vatican comme paléographe dans les Archives Secrètes, accepte la mission que ses supérieurs lui donnent : un Ethiopien a été retrouvé mort, avec, sur son corps, d'étranges inscriptions, qu'elle devra décoder, analyser. Cet Ethiopien avait tenté de voler des reliques de la Sainte Croix...
Seul indice pour la nonne : un mot, 'Caton', et 7 croix...
S'inspirant du poète italien Dante (dont "Le Purgatoire", pièce centrale de "La Divine Comédie", aborde le sujet de 'Caton'), Ottavia va plonger, peu à peu, dans les méandres d'une société secrète, puissante et obscure...

Matilde Asensi nous fait voyager, ici, entre le Vatican et Jérusalem, en passant par la Grèce, l'Egypte... Un roman plutôt intéressant, mais rarement original, qui a du mal à se distinguer du flot de thrillers du même style sortis à la même époque, tous inspirés, plus ou moins, par la marche à suivre du "Da Vinci Code".
Un bon roman, juste ça. A lire une fois. Mais il ne vous obnubilera pas.
Une religieuse pas comme les autres 8 étoiles

La Divine Comédie de Dante, pour ceux qui ne la connaissent que de nom, vous en découvrirez des passages dans ce livre, des passages analysés certes de manière romancée mais qui vous feront vous poser des questions.

Un mélange entre histoire, aventure et thriller ; vous y découvrirez des énigmes (auxquels vous essayerez de répondre), des rites initiatiques débordant d’imagination et encore une société secrète dont les ramifications sont bien étendues.

Un livre très rythmé, qui ne s’essouffle pas, des personnages attachants avec des caractères bien différents, unis dans l’adversité.
Un côté assez anti-clérical, qui est la marque d’Asensi que l’on retrouve dans son livre Iacobus. Une fois qu’on a lu Iacobus et qu’on avance dans le Dernier Caton, on sait comment l’histoire va se terminer pour certains personnages et c’est bien dommage, il ne faudrait pas que l’auteur persiste à écrire selon le même schéma. De même que la fin du livre est assez fantastique, ce qui ne colle pas forcément avec le livre.

Je dirais qu’il faut lire ce livre passionnant (qui se lit rapidement) et qui donne envie de découvrir la Divine Comédie de Dante, mais qu’il ne faut pas s’attendre à une fin extraordinaire.

Koalina - - 43 ans - 5 août 2009