La donation
de Florence Noiville

critiqué par Ddh, le 27 avril 2008
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
nues-propriétaires et usufruitiers : mère-filles
La donation, ce terme juridique signifie que les parents donnent la nue-propriété aux enfants mais gardent l’usufruit. Cette générosité peut surprendre par rapport aux liens qui désunissent parents et enfants.
Avec beaucoup de tact, Florence Noirville aborde dans son livre une problématique bien douloureuse : les difficultés que rencontrent les enfants dont la mère est dépressive et souvent hospitalisée et le père est trop faible pour rééquilibrer la vie de famille.
Le roman débute lors d’une réunion de famille chez le notaire qui a pour objet une donation. Cette réunion produit un électrochoc et est l’occasion pour l’héroïne de se remémorer son enfance et ses problèmes affectifs avec sa mère maniaco-dépressive. Cette hantise de la dépression la tourmente toujours car elle craint reproduire ce même processus envers ses enfants.
Florence Noirville conduit aussi le lecteur sur les chemins de la Grèce antique où il côtoie alors les héros mythologiques, une évasion tout à fait agréable.
Ce livre écrit à la première personne apporte un style journal intime qui renvoie le lecteur à sa propre destinée et le fait réfléchir sur la relation « parents enfants » tant en amont qu’en aval.
Comme le niveau de langue est bien soutenu tout en étant limpide, le lecteur prend beaucoup de plaisir à suivre ces quelque cent vingt-six pages plutôt petit format.