Un paradis d'enfer
de David Marusek

critiqué par LesieG, le 22 avril 2008
(CANTARON - 58 ans)


La note:  étoiles
Pour vrais amateurs d'anticipation.
L'histoire débute à la fin du 21ème siècle pour se poursuivre en 2134.

Les personnages ont une espérance de vie de plusieurs siècles ;
les robots accomplissent la plus grande partie des tâches quotidiennes. Des clones humains, suivant un modèle très précis (les lulus, les évangélines...), très heureux de leur sort, aident à parfaire ce monde idéal.
Nanorobots, toxines, virus, insectes qui nous surveillent, voyages dans l'espace... un monde très étrange.

Enfin, tout celà est très compliqué à lire car il y a une multitude de personnage que l'on suit simultanément et qui finissent par se retrouver pour un bouquet final tout à fait quelconque.

Ce livre n'a rien à voir avec le résumé de la 4ème de couverture, c'est un roman d'anticipation sur fond de magouille politique et de relations entre les différentes "espèces".

On n'arrive pas vraiment à s'identifier à un personnage car aucun n'est réellement approfondis. On les croise au fil des chapitres et finalement on ne s'attache à aucun.

Ce livre restera pour moi comme un roman fastidieux à lire avec un goût d'inachevé.
De la novella au roman 7 étoiles

Un paradis d'enfin, Counting heads dans le titre original est un drôle de roman. Sa première partie est constituée par un court roman paru auparavant au Bélial. Il se poursuit par une intrigue nouvelle dans le même univers, empruntant le personnage principal de la novella, quarante ans plus tard.
Et c'est tout le problème du roman, cette juxtaposition d'une excellente novella qui sans innover quant aux thèmes de la science-fiction est intelligente et très bien écrite, et d'un développement pataud de ladite novella.
Si la suite de 'Nous étions fous de joie' paraît pataud, c'est bien évidemment en comparaison de la première partie, mais pas seulement.
Le roman dilue l'intrigue en une multitude de points de vue qui sont autant de personnages, points de vue qui pour certains n'interviennent pas dans le développement de l'intrigue -Ellen Starke, qui ne subsite de l'accident de yacht stellaire qui a vu la mort de sa mère, va-t-elle survivre aux pinces de crabes qui l'emprisonnent, elle réduite à une tête ? -. Intrigue qui n'est qu'un prétexte narratif de Marusek pour développer son univers futuriste. Le roman chorale, ça ne fonctionne pas vraiment, enfin pour moi, et dans le cas de Un paradis d'enfer particulièrement.
Cependant, le roman n'est pas dénué de qualité, lesquelles se trouvent toutes dans le fond, la forme étant ce qu'il en est dit supra. L'univers de 'Nous étions fous de joie' était plein de raccourcis, de faits laissés dans l'ombre, d'éclairs intelligibles non détaillés. Le roman - post novella - a visiblement pour but de développer cet univers, il le fait imparfaitement et inégalement, mais ce qu'il donne à voir est très intéressant.

Vda - - 49 ans - 25 avril 2008