Astérix le gaulois (Une aventure d'), tome 25 : Le Grand Fossé
de René Goscinny, Albert Uderzo (Scénario et dessin)

critiqué par Bookivore, le 20 avril 2008
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Uderzo, seul
Sorti en 1980, "Le Grand Fossé" est le premier album d'Astérix conçu entièrement par le dessinateur Albert Uderzo (bien obligé, Goscinny étant mort en 1977, alors que le tandem concevait "Astérix Chez Les Belges"). Force est de constater que ce qui faisait la magie des précédentes aventures du fameux Gaulois râleur et courageux n'est plus présent ici.
Sans être raté, "Le Grand Fossé" est relativement décevant, jamais réellement drôle, même si certains gags font sourire (le fossé, vide puis rempli, avec sans arrêt la même personne qui tombe dedans, running-gag par excellence).
L'histoire est assez simple : un village gaulois est coupé en deux par un fossé assez profond. Chaque côté du village a son leader, qui se proclame le chef du village. On en arrive assez rapidement à une guerre de clochers entre chefs, et par la même occasion, à la création de deux villages au lieu d'un seul. Quand le fils d'un des chefs tombe amoureux de la fille du second chef, la situation s'aggrave, et il faudra toute la sagesse et la ruse d'Astérix - et la force d'Obélix - pour calmer la situation (encore plus aggravée par un conseiller félon à la solde des Romains)...
Parabole sur le mur de Berlin (mais aussi, selon Uderzo, sur la mésentente entre Wallons et Flamands en Belgique), en même temps qu'adaptation gauloise et bande-dessinéenne du thème de "Roméo & Juliette", "Le Grand Fossé" est probablement l'aventure d'Astérix que je préfère parmi celles publiées par la seule main d'Uderzo - les moins bonnes. C'est probablement aussi la dernière bonne aventure d'Astérix, avant une série d'albums souvent très décevants ("La rose et le glaive", "Le fils d'Astérix"), pour ne pas dire honteux ("Le ciel lui tombe sur la tête"). Triste conclusion d'une saga majeure de la BD française. Allez, celui-là est encore pas trop mal, il se lit sans déplaisir, mais on ne vous en voudra pas de lui préférer les anciens !
Le grand fossé 2 étoiles

Depuis ma jeunesse, je déteste le Grand Fossé. C'est le premier que ma mère m'a acheté avec Astérix chez les Helvètes. Celui-ci est vraiment mauvais. Il y a plusieurs jeux de mots qui ne sont pas drôles. L'histoire de Roméo et Juliette à la sauce gauloise est vraiment d'un ennui. Même les pirates ne m'ont pas fait rire. La fin avec les romains est complètement stupide. C'en est une insulte à mon intelligence.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 7 décembre 2011


Moyen 5 étoiles

Uderzo n'a jamais eu l'humour aussi fin et efficace que celui de Goscinny. L'idée est pas mal : l'histoire d'un village séparé par un fossé et que le quartier gauche et droit du quartier se haïssent (au point de se tirer la langue lorsqu'ils se voient (la seul idée vraiment divertissante), mais celle des romains qui deviennent minuscules aux effets de potions mélangées n'est pas très bonne).
Je vois que Uderzo a essayé courageusement d'imiter l'humour de Goscinny mais ses efforts sont vains. L'ambiance reste quand même correcte.

Marcel11 - Paris - 26 ans - 31 août 2011


Coups tordus et romance à l'eau-de-rose 8 étoiles

Je ne partage pas votre scepticisme. La trahison d'un camp à l'autre, via les forces d'occupation, les coups fourrés à modifier en fonction des circonstances, cet aussi perfide que drôlatique personnage de hareng-saur m'ont plutôt convaincu et peuvent rappeler une ville pareillement divisée à l'époque et les incongruïtés que cela implique.
L'amourette à l'eau-de-rose entre les deux héritiers des deux demi-villages donne un peu de glamour à cet album.

J'en avais gardé un bon souvenir et ai passé un bon moment à la relecture.

Veneziano - Paris - 47 ans - 31 décembre 2009


Cliché 2 étoiles

Un grand fossé sépare un village gaulois en deux, gouverné par deux chefs qui veulent devenir le chef unique. On nous fait un peu le coup de Grima Langue de Serpent du Seigneur des Anneaux à la sauce Roméo et Juliette. Un des chefs promet à son conseiller, un être ignoble, la main de sa fille en échange de la victoire. La fille ayant entendu ce qui se passe demande de l’aide de l’homme qu’elle aime (évidemment, le fils du chef ennemi) qui va faire appel à nos irréductibles gaulois.

Quelques moments drôles, mais l’action est ultra prévisible et je trouve que c’est moins original. Dans la série, j’aime les clins d’oeil historiques, mais moins le pompage d’oeuvres populaires n’ayant que peu de rapport avec la période antique.

Nance - - - ans - 7 juillet 2009