Dredio
de Marie-Chantale Gariépy

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 18 avril 2008
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Le bon côté
À l’aube d’une nuit de bombardements qui ont rasé la ville, une jeune femme d’une communauté religieuse, croise sur son chemin Dredio, un petit orphelin de la guerre. Ensemble, ils trouveront refuge chez un boulanger qui a aussi perdu les êtres aimés. Ce dernier, un éleveur de pigeon, prendra le garçonnet sous son aile. Dans cette famille reconstituée, le trio tente de retrouver une certaine normalité après avoir vécu l’horreur.

Le décor n’est pas joyeux. Par contre, c’est d’espoir qu’il est question dans ce roman. Celui que l’amour est capable de tout panser avec le temps. Évidemment, il n’y a rien de très nouveau dans le contenu. La façon de traiter le sujet, un peu comme un évangile, est déstabilisante. Les personnages existent seulement pour les valeurs qu’ils représentent. La bonté – l’innocence – la sécurité et dans le cas de l’ennemi la violence et le mal. On ne les connait pas vraiment. Et parce que le conflit armé n’est pas identifié, il est demandé au lecteur d’accepter aveuglément qu’il soit injuste.

Comme un tube pop de Frida Boccara, il s’agit d’une œuvre mielleuse à la symbolique cliché, sans aucune nuance et à la limite du naïf insipide.

Beaucoup d’attention a été porté à la présentation du bouquin. Un bel objet à tenir dans ses mains. Mais, terriblement vide.