Classe suivi de Envois
de Blandine Keller

critiqué par Dominiq, le 17 avril 2008
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Texte ou tricot ?
Questions : En quoi un texte peut-il signifier (c’est-à-dire prendre un peu d’essor sémantique autonome) s’il n’est qu’un ruisseau d’évidences, qu’un miroir de l’hyperconnu ? En quoi peut-il paraître pertinent à un lecteur de s’atteler à un texte aussi prévisible, quelque forme qu’il prenne ?
Blandine Keller a tricoté un texte. Très ajouré. Et pour compenser le peu de contenu, elle a retenu une forme « innovante », un peu primaire. Un peu « poudre aux yeux ».
Voilà : elle est professeur de français, elle a décidé d’écrire (et a pu publier) une sorte de petit travail journalistique autour d’une heure de cours : phrases si minimales qu’elles en sont pauvres, texte si peu charpenté qu’il en est faible.
Rien que d’attendu. Si bien qu’on se demande ce qui peut entraîner la lecture.
En fait, rien.
Ce n’est rien.
Mais c’est publié.
Est-ce lu ?
Blandine Keller n’a rien publié hormis « Classe » en 2004.
Elle a tout dit en 100 pages. C’est dire le potentiel !…
Question : quand prendra-t-on la peine, dans l’édition « littéraire », d’authentifier des écrivains (et de nous épargner à nous, lecteurs, un travail de filtre qui devrait être fait en amont) ?