Doubles vies
de Birgitta Trotzig

critiqué par Darius, le 13 octobre 2001
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Une oeuvre inclassable
Ce recueil de trois nouvelles me laisse sceptique... J’ai beau avoir apprécié sa lecture, il ne m'en reste aucun souvenir. .. L'auteur est considérée comme la plus grande dame de lettres suédoises, nous apprend la quatrième de couverture...
Mais je dois avouer que la lecture de ce livre ne se révèle pas très simple. C’est assez désarçonnant.. Les deux premières nouvelles pourraient se dérouler en Suède, tandis que la troisième qui donne son nom au livre, a comme terrain l'Espagne de Franco, peu après la guerre civile de 1936. Elle revient à plusieurs reprises sur "les chapeaux de tôle" que sont les gardes civils . Leur couvre-chef n'est-il pas plutôt réalisé à partir de cuir bouilli.. ? Vous lirez ce livre imprégné d'une ambiance lourde et obsédante, comme si un grand malheur allait vous tomber dessus...
L'existence de tous les personnages est dure et cruelle, ils semblent venus sur terre pour souffrir.. Le passage où elle nous donne ses impressions sur cette vie secrète dans les villages résume assez bien cette ambiance typique de vie villageoise et décrit fidèlement ce que l'on peut ressentir lorsqu’on a vécu cette expérience, qui rejaillit à chaque fois que vous y retournez : "La vie est belle mais cruelle au village...extérieurement les gens vivent serrés dans de grandes familles, de grands réseaux de cancan, mais seuls, intérieurement, et sombres, pris dans des réseaux compliqués de soupçons et de haine qui les séparent et en même temps les lient- avec des liens de fer- les uns aux autres... "