Alim le tanneur, Tome 3 : La Terre du prophète pâle
de Wilfrid Lupano (Scénario), Virginie Augustin (Dessin)

critiqué par Shelton, le 7 mars 2008
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note:  étoiles
Plus fort, plus efficace !
Dès les premières planches de ce troisième album, nous allons apprendre des éléments très importants de la vie d’Alim, du pépé, de Bul… mais je resterai muet comme une carpe. Quand même ! Il ne faut pas exagérer ! Vous avez la chance de pouvoir lire les trois premiers volets de cette belle histoire, je ne vais pas, en plus, tout vous livrer avant que vous n’ayez fait l’effort de lecture… En plus, pour ceux qui aiment lire, y compris les bandes dessinées, et il y en a de très nombreux ici, je préfère vous laisser quelques bonnes surprises, enfin, bonnes, c’est moins sûr !
Dans la critique des abus de la religion, le scénariste s’était limité, en quelque sorte, aux grandes religions organisées ayant flirté plus ou moins avec les pouvoirs politiques. Cette fois-ci, sans changer radicalement, le viseur se déplace aussi sur les religions animistes d’Afrique. Nous rencontrons très rapidement un vieux sorcier qui n’a rien à envier aux clercs de la capitale de l’empire Jésaméthain.
Du côté de la capitale, justement, enfin je veux dire de la nouvelle ville qui est entrain de renaître, Birrmo, le sort du monde est en train de se jouer avec dans les rôles principaux un homme et une femme. Ils s’apprêtent à régner sur Khélobas et Brahmalem, sans partage, bien sûr, mais en devenant immensément riches…
Dans une telle situation, que pourrait bien entreprendre un vieux petit tanneur abandonné… Même le général Torq Djihd ne peut rien contre le vénérable Khélob et sa sœur !
Ce troisième épisode de la grande histoire de l’empire Jésaméthain est digne des deux précédents. J’aime toujours autant ce mélange des genres qui pousse à réfléchir tout en proposant une belle aventure avec plein de rebondissements…
Cette série est décidément d’une grande qualité et il est urgent de la découvrir pour tous ceux qui l’ignorent encore. Attention, il est impératif de commencer sa lecture par le premier tome, c’est assez logique, mais je préfère le préciser car, dans le cas contraire, on ne pourrait rien comprendre à cette histoire pourtant très bien construite par Wilfried Lupano, le scénariste.
Les couleurs sont maintenant prises entièrement par Virginie Augustin et je trouve qu’elles apportent encore plus de profondeur au récit… Je suis conquis !
La narration graphique évolue encore un peu avec plus de séquences différentes, qui se déroulent dans des lieux variés, avec des éclairages qui évoluent toujours. Vraiment en progression permanente !