Il fait ce qu'il peut
de James Hadley Chase

critiqué par Sahkti, le 27 février 2008
(Genève - 51 ans)

La note: étoiles

Recette qui marche

Martin Corrindon est un escroc spécialisé dans les opérations douteuses, qui lui permettent de plumer non seulement ses clients mais aussi les commanditaires. De quoi lui valoir quelques ennemis et une solide réputation, qu'il ne va pas tarder à mettre en valeur lorsque le Colonel Ritchie, chef de l'OSS5, lui confie une dangereuse mission d'infiltration. Il s'agit de pénétrer un groupement politique qui se présente comme révolutionnaire et souhaite installer le chaos un peu partout dans le monde.
Corrindon se révèle être à la hauteur, même si la mission en question est des plus ardues, pour son grand déplaisir. Ce qui est tout bénéfice pour le lecteur, tient l'intrigue est menée tambour battant de bout en bout.

Avec James Hadley Chase, une certitude, une garantie, celle de lire un bon polar intemporel, classique mais de très bonne facture, du genre qui ne se démode pas et plonge d'emblée le lecteur dans l'ambiance noire des années 40-50.
C'est plutôt bien que les Editions Folio Policier aient décidé de rééditer le fonds de la collection Gallimard consacré à l'auteur, ça drainera certainement un nouveau public et permet de redécouvrir un auteur incontournable dans le genre.
J'ai passé un moment agréable en compagnie de Corrindon et ses acolytes. Un bon livre de gangsters, avec des belles filles qui sont ou non des traîtresses, des gros bras au cerveau de petit pois, une maison mystérieuse qui sert de refuge à une organisation quasi sectaire, des flics débonnaires, des agents secrets et une bonne dose d'humour... tous les ingrédients indispensables, même si convenus, pour créer un bouquin efficace et bien mené. Très visuel également, c'est du polar cinématographique. A lire!

Ultra-secte
Le travail c'est la santé ? Oh que non, il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil sur les fichiers de la médecine du travail... et aussi sur les livres de James Hadley Chase, qui comme tous les bons polars gardent un pied solidement ancré dans la réalité. Pour cette raison, des gens les lisent encore aujourd'hui ! Il n'y a pas de secret en fait, pour faire un bon pulp il faut oser clamer la réalité (chose plus rare que l'on pense) et rétablir la part de fiction dramatique dans le quotidien. Ce que pratique l'auteur dans "Il fait ce qu'il peut" un policier - ou davantage un pulp, d'ailleurs - qui parle des réseaux à préférences multiples qui deviennent, bien souvent, de ces associations pour le moins byzarres... Pareceque personne n'ose moufter, ou contredire ses voisins qui eux pensent comme tout le monde. Parceque personne n'ose perdre ses privilèges de petit chef. Parceque personne n'aime se poser des questions en général. Parceque il faut dire "oui" aux puissants. Pareceque c'est plus facile de tirer sur les plus faibles. Bref, dans le genre plus polar tu meurs ce livre est parfait et même si ça n'est pas le chef d'oeuvre des chefs d'oeuvres; son étrangeté nous ramène à la plus pure des fictions sans même qu'il y ait besoin de le résumer. De toute façon on dirait un film. Superhuman - - 32 ans - 28 juillet 2014

J H C
James Hadley est un écrivain comme on n'en fait plus, j'ai lu Eva de lui et après recherche sur C.L j'ai voulu lire celui-ci. Très différent de Eva, qui est réputé pour être un des livres qui sort du lot, mais un livre quand même passionnant. D'accord avec toi, C'est tout d'abord un roman que l'on voit et non qu'on lit. Simplicité - - 32 ans - 11 septembre 2010