La cage aux lézards
de Karen Connelly

critiqué par Sottovoce, le 19 février 2008
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Un coup de poing
Dans une prison de haute sécurité à Rangoon, Teza, jeune chanteur contestataire, purge une peine de vingt ans pour avoir chanté contre la dictature birmane, prisonnier dans son propre pays pour avoir rêvé d'une vie meilleure et avoir osé y prétendre.

L'isolement et les brutalités sont constantes, même la possession d'un crayon et d'un morceau de papier constitue un délit grave, prétexte aux pires représailles de la part d'un gardien sadique.
Petit à petit, Teza élabore des techniques pour survivre, mentalement et physiquement, en puisant dans la millénaire patience bouddhiste, qui lui permet de donner un sens même à la folie.
On entrevoit une lueur d'humanité et de fraternité dans la relation qu'il noue avec deux personnages qui croisent sa vie, un des gardes de la prison et surtout un jeune orphelin, qui n'a jamais rien connu d'autre que la vie carcérale.

Ce livre est un témoignage poignant et impressionnant sur la résistance humaine, alors que ce jeune étudiant n'a que sa dignité et sa foi bouddhiste à opposer à la bestialité de ses bourreaux.
Il se lit comme un policier, l'émotion en plus.