Parfois je ris tout seul
de Jean-Paul Dubois

critiqué par Septularisen, le 6 février 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
ET BIEN RIONS…
Jean-Paul DUBOIS écrit ici un livre qui n’est ni un roman, ni de la poésie, ni vraiment un essai… en fait c’est une sorte d’abécédaire… sans alphabet… L’auteur nous présente ici une série de «délires» sur certains mots, mais toujours dans son style unique, authentique, hilarant…

En fait il commente tout simplement et de façon tout à fait imaginaire et aléatoire un certain nombre de mots auquel il colle une petite histoire (de quelques lignes à plusieurs pages) qui parfois d’ailleurs n’a absolument rien à voir avec le mot titre… Les histoires sont parfois tristes, parfois marrantes, mais toujours très originales à tel point que parfois on se demande dans quel tréfonds de son imagination l’auteur va chercher tout cela …

L’auteur arrive même à nous faire rire (où en tous cas réfléchir) sur des choses tragiques et pas toujours très amusantes. Le tout en nous donnant une vrai «leçon de vie»…
Un petit exemple : sur le mot «Bras» : Quand mon frère est revenu de la guerre, je n’étais pas à la maison. C’était un jour d’école. Pour me faire une surprise, il est venu me chercher à la sortie. Tous mes copains de classe sont passés devant lui les yeux baissés et sans rien dire. Mon frère était en face de moi. Il portait sa grande tenue, souriait, et pourtant il me faisait honte. Il lui manquait un bras.

Ou bien encore sur le mot «Cancer» : Quand elle est rentrée, ce soir, elle a enlevé son manteau et elle m’a annoncé qu’elle avait un cancer du sein qui s’était propagé un peu partout. Je l’ai prise dans mes bras et j’ai demandé: «Qu’est-ce qu’on va devenir?» Elle a allumé une cigarette et a dit: «Qu’est-ce que tu vas devenir?».

En tous cas, comme toujours, un bon, un très bon Jean-Paul DUBOIS au sommet de sa forme et toujours dans son style tout à fait original…
Pas accroché du tout 1 étoiles

Il s'agit d'un recueil de mini-nouvelles, 141 pages de nouvelles d'une page, 1 1/2 maxi. Allez avec les pages de gardes, 100 instantanées. Un peu style Delerm époque gorgée de bière. Mais alors pas le même style. Là où Delerm se délecte des petits bonheurs simples, Dubois gratte plutôt les plaies, lorgne vers la désillusion et le désenchantement.
Avec un tropisme affirmé pour les garagistes, les marlous, le rugby, la mort du père, la rupture amoureuse (liste non exhaustive).
J'aime beaucoup JP Dubois. J'ai adoré "Une vie française", bien aimé "Les Accomodements raisonnables". Mais là, je suis passé 100% à-côté. Ces nouvelles m'ont laissé autant d'émotions que le catalogue de Leroy-Merlin ...

NQuint - Charbonnieres les Bains - 52 ans - 22 novembre 2009