L'Apprenti-Bouddha et l'arbre d'en face
de Patrick Blanche

critiqué par MOPP, le 28 janvier 2008
( - 87 ans)


La note:  étoiles
La légèreté du haïku
Il ne faut pas présenter l'auteur, un homme sympa centré sur un siècle antérieur et sur le spiritualisme.

L'homme de la simplicité, de la légèreté du haïku, mais adepte fervent de la structure fixe 5-7-5.

OK.

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Papillon de nuit
qui se noie dans la vodka
Le fleuve du ciel

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Devant le jardin
le bouddha de pierre écoute
le chant des cigales

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Tout est bien huilé, souple, harmonieux : le cadre planté, reste le non-dit, la possibilité au lecteur d'imaginer.

Le grand artiste s'efforce vers la banalité (GIDE)

Et sa règle : "ne pas faire le fier, ni mots grandiloquents, ni adjectifs pesants. Trois fois rien, pour tout dire !"

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Derrière la vitre
le chaton veut attraper
les premiers flocons

¤

Tiens ! une phrase repliée, pas de césure, mais de la fluidité : tout passe, le nuage passe, le chaton itou, le calme (style, l'opposé à celui de Bellem).

"La sente est étroite pour tracer le juste milieu" ! à méditer à propos de tous les sujets au centre de nos débats. Laiisez passer... Une option.
Oublier le Moi, abandonner le fatras des ambitions. La paisible vacuité, un art de l'écoute et du regard. A respecter.


Recueil en vente à l'AFH, 10, rue Saint Polycarpe, à F-69001 Lyon (France)