Lavalette grenadier d'Egypte
de Michel Peyramaure

critiqué par Patman, le 5 octobre 2001
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
L'autre Spartacus
Spartacus Lavalette est un simple grenadier du 61ème Régiment. Vétéran de la campagne d'Italie, il se retrouve avec quelques milliers d'autres sur la plage d'Aboukir par une nuit de tempête de 1798. La campagne d'Egypte vient de commencer.
A travers les multiples aventures de son héros, Peyramaure nous raconte de belle façon les débuts de l'ascension de celui qui deviendra bientôt le maître de l'Europe : Napoléon Bonaparte. La prise d'Alexandrie, la bataille des Pyramides, la révolte du Caire, la poursuite de Murad Bey dans le sud, la destruction de la flotte à Aboukir, le siège de St-Jean d'Acre, la deuxième bataille d'Aboukir et finalement la fuite presque en secret du général Bonaparte, Lavalette y est mêlé. Historiquement, c'est bien sûr pratiquement impossible, mais la fiction permet tout. Comme toujours, Peyramaure prend le prétexte de ses personnages fictifs pour nous entraîner sur les traces de personnages bien réels. Je trouve malheureusement cette fois qu'il n'est pas allé assez loin dans l'étude des caractères. Si Bonaparte et Kléber (qui ne savaient pas se "piffer" comme on dirait aujourd'hui) sont assez bien rendus bien qu'un peu superficiellement, Desaix, Berthier, Murat ou Menou sont pour ainsi dire presque confinés à des rôles de figurants. Le côté "historique" du roman semble donc un peu léger. On doit se contenter d'une succession de faits d'armes plus ou moins héroïques. La partie scientifique de l'expédition d'Egypte n'est évoquée qu'à travers le Baron Dominique Vivant Denon, c'est un peu court. Pas un mot sur Champollion par exemple! L'histoire d'amitié entre Spartacus Lavalette et Ali, le noble égyptien libéré des geôles de Malte donne un peu de corps au livre heureusement. Quelques réflexions intéressantes sur le racisme et la tolérance religieuse font de ce bouquin un bon livre pour la jeunesse; malheureusement pas un grand roman historique. Peyramaure nous a habitué à mieux!
Superficiel 5 étoiles

La critique de Patman correspond à l'opinion que je me suis faite du livre. Je résumerais de la même manière: un bon petit roman à caractère semi-historique. Je serai plus sévère que Patman en étoiles car effectivement Peyramaure a déjà fait beaucoup mieux.

Otbest - Bruxelles - 68 ans - 7 octobre 2001