Et bien moi j’ai beaucoup aimé ! La poèsie de Derek WALCOTT est très belle, très stylisée, elle nous fait littéralement vivre les thèmes préférés de l’écrivain, la mer, les Antilles, les îles, l’eau, le sel, l’histoire, Dieu, la Bible…
Bien sûr la poèsie de Derek WALCOTT n’est pas simple, et surtout pas simpliste, mais pas opaque non plus, elle ne se donne pas facilement c’est tout, il faut savoir la mériter, la lire, la relire, la lire doucement en prenant son temps, en respirant à plein poumons cette petite «musique» qui nous vient du fond des Antilles…
Il faut savoir ne pas hésiter à relire une phrase, un paragraphe, et pourquoi pas toute la poèsie, si à un moment ou un autre, on a l’impression que quelque chose vous échappe … car croyez moi, quelque chose vous échappe !..
Ainsi p. ex. dans la poèsie «Egypte, Tobago» citée dans la précédente critique, pour bien comprendre ce poème il faut connaître l’histoire en général, l’histoire de l’empire romain en particulier, l’histoire du Consul Marc Antoine, l’histoire de Cléopâtre Reine d’Egypte etc etc…
Je pourrais encore longtemps parler de cet écrivain mais je préfère laisser la parole à Derek WALCOTT avec un court extrait du poème «R.T.S.L.» poème écrit en hommage au grand poète américain Robert LOWELL (1917-1977) :
Quant à cette autre chose
qui vient quand la paupière est vitreuse,
que le reflet de cire
sur le front sans ride
ne pose plus de questions
à la bouche sèche,
si le cœur s’ouvre comme une chemise
pour libérer une rage d’hirondelles,
si le cerveau
est une bibliothèque pour vers,
à cet instant de connaître
le moment
où tout s’est à ce point figé…
Enfin, je tiens aussi à rendre hommage à la très belle traduction de l'anglais de Claire MALROUX, qui au vu de la version anglaise du texte, aussi présente dans ce livre, à fait vraiment un très bon travail...
Un très beau livre de poèsie par le Prix Nobel de Littérature 1992.
Septularisen - - - ans - 12 juin 2008 |