Marzi, tome 2 : Sur la terre comme au ciel
de Marzena Sowa (Scénario), Sylvain Savoia (Dessin)

critiqué par Montgomery, le 5 janvier 2008
(Auxerre - 52 ans)


La note:  étoiles
Une enfance ordinaire pour certains et particulière pour d’autres
Marzi n’a pas terminé de nous faire partager ces tranches de vie qui, mises bout à bout, font une enfance polonaise sous le communisme. De l’état de siège à la visite du célèbre château Wawel de Cracovie, en passant par les après-midi à trimer sur le lopin de terre familial , beaucoup d’anciennes petites polonaises s’y retrouveront.

Plus intéressant, peut-être, pour nous qui vivions dans le camp occidental, l’attitude de certains polonais vis-à-vis de ce qui venait de l’autre côté du rideau de fer. Il y a par exemple ces institutrices qui montrent de façon indécente leur préférence pour une petite polonaise dont le père travaille aux Etats-Unis. Il y aussi cet épisode cocasse où la famille s’est mise sur son trente et un pour accueillir tante Hélène qui vit en France : au lieu d’une femme élégante et apprêtée, telle que la française est fantasmée dans la patrie de Mickiewicz, débarque une femme ordinaire vêtue d’un simple jean, ponctuant ses phrases de oh la la...Décalage entre deux mondes qui font semblant de s’ignorer et dont chacun sait quel est le meilleur des deux.

Je crois malgré tout, que le message de la touchante Marzi est d’abord et avant tout de nous faire comprendre que le communisme et les conditions de vie qu’il imposait ne suffisaient pas à entamer le bonheur de l’enfance.