La Desdichada
de Carlos Fuentes

critiqué par Kinbote, le 30 décembre 2007
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Le mannequin dans la vitrine
On est à Mexico dans les années 30. Bernardo et Tonio sont étudiants et partagent un petit appartement ; ils ambitionnent d’être écrivains. Tour à tour (et parfois ensemble) ils vont rapporter leur vision de cette histoire.

Bernardo s’éprend d’un mannequin de bois vu dans une vitrine. Un jour, Tonio la lui ramène. Bernardo, qui traduit Nerval, trouve le surnom. Peu à peu les garçons lui attribuent des vertus humaines mais il se peut qu’ils ne soient pas dupes de leurs illusions, il ne faut pas oublier qu’ils sont des passionnés de littérature. La Desdichada les rend jaloux et finira par les séparer : Bernardo quitte le domicile commun pour vivre sa vie. Les deux amis se perdent de vue et se retrouvent vingt-cinq ans plus tard lors d’une fête qui sera riche en significations…

Un récit à deux voix nourri des rencontres et de la vie intérieure des deux protagonistes. La nouvelle ne tombe jamais dans le fantastique même si elle est axée sur l’existence que prêtent à la poupée de bois les deux amis. Liberté est laissée aux lecteurs d’interpréter ce que symbolise La Desdischada. Une lecture plaisante.