Vocation reporter
de Henri Cartier-Bresson

critiqué par Nomade, le 29 décembre 2007
( - 12 ans)


La note:  étoiles
Du coq à l'âne
Vocation reporter est un petit concentré des travaux de trois photographes qui ont immortalisé une fraction de seconde de la réalité. L'ouvrage, de petit format, s'articule autour de trois parties. Lesquelles correspondent aux travaux de chaque photographe. Et qui s'articulent selon une chronologie précise : des photographies les plus anciennes aux photographies les plus récentes. Rien d'original de ce côté.

Vocation reporter s'ouvre avec Henri Cartier-Bresson. Certainement le plus connu et le plus populaire des trois. Et le plus ancien. Ses photographies nous font voyager, de Paris en URSS en passant par l'Italie et la RFA et bien d'autres encore. Des photographies qui immortalisent des scènes de tous les jours. Des scènes banales comme le pique-nique aux bords de Marne dans les années 30. Des photographies cocasses comme Le pont de l'Europe où l'on voit un homme sauter au-dessus d'une flaque d'eau. Des photographies amusantes comme Scanno où l'on voit trois hommes dans une église emmitouflés dans leurs capes noires... qui font penser à des petites chauves-souris. En somme, des photographies que l'on connaît par coeur mais qui sont toujours agréables à admirer.
Puis place à la deuxième partie avec le travail de Raph Gatti qui nous emmène à Nice, son pays, dans les années soixante et soixante-dix. Là, on découvre de grandes personnalités comme Orson Welles, Les Beatles, mais aussi les grands de la scène française. Des stars souvent photographiées à l'aéroport de Nice. Certaines font sourire comme celle où l'on voit Agatha Christie à l'arrière d'une voiturette... Avec Raph Gatti, on flirte avec la légèreté et les paillettes.
Et comme si de rien n'était (D'alfred Hitchcock sur son vélo prés du port à une mère afghane prisonnière de son tchador.... avec sa petite fille dans les bras... encore libre de montrer son joli minois) on achève l'ouvrage avec des photographies plus récentes de Christine Spengler. Des photographies plus dures à regarder. Car Christine Spengler réalise du reportage de guerre : Vietnam, Iran, Cambodge, Irlande du Nord, Sahara occidental... des photographies dont certaines n'ont malheureusement pas pris une ride. Comme celle où la reporter montre la condition des femmes en Iran.

Concernant la biographie des photographes, on aurait aimé en savoir davantage. Avoir aussi quelques explications concernant la prise de vue de certaines photographies. Ou peut-être que la photographie n'a pas besoin de s'expliquer. Il faut juste prendre le temps de la regarder et de s'en imprégner. Toutefois, il est agréable de revoir certains clichés.