Et mon coeur transparent
de Véronique Ovaldé

critiqué par Maylany, le 26 décembre 2007
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Secrets ...
J’ai apprécié la lecture de ce roman et pourrai éventuellement le conseiller à quelques amis (car ce n’est pas un livre à éviter) mais ne le qualifierai cependant pas de « coup de cœur ».

En effet, même si l’écriture y est agréable de par sa fluidité et la richesse du langage et si l’histoire est assez intéressante et intrigante, il manque un petit quelque chose qui permettrait de s’attacher réellement aux personnages et l’intérêt pour le livre s’étiole au fur et à mesure des chapitres : le premier tiers du livre est vraiment prenant car on y découvre des personnages et une intrigue originaux mais dès le deuxième tiers du livre, on pressent plus ou moins les clés du dénouement mais la conclusion se fait longue à venir.

De plus, à la fin du livre, certains éléments restent encore en suspens (pourquoi certains meubles disparaissaient ? qui était réellement ce Paco ? etc ….).

Au final, ce livre m'a parfois un peu fait penser à ce film de Claude Zidi avec Thierry Lhermitte et Miou-Miou qui se transforme en agent secret ; "La Totale"
A la fois convenu et magique 6 étoiles

Lancelot apprend un soir la mort de sa femme en voiture, elle qui devait pourtant prendre l’avion à l’aéroport où il l’avait déposé. Flashback sur leur rencontre et la construction de leur liaison, sur leur vie commune. Déboussolé de découvrir que sa femme menait une double existence (Lancelot est tout de même du genre passif, naïf et décalé !) il se lance dans une enquête policière (pas très rationnelle au niveau de la méthode !) sur son passé, ses relations et sa vie cachée.
C’est une jolie fantaisie, décalée et facile à lire (d’autant plus facile que V Ovaldé ne va pas vous faire mal à la tête avec la syntaxe : l’essentiel est rédigé au présent, les propositions subordonnées sont en nombre limité et le style « parlé » utilisé de préférence dans le méandre des réflexions de Lancelot). Ajoutez à cela une condamnation discrète du monde matérialiste, égoïste et destructeur où les grands industriels détruisent la planète et la santé des gens : il y a de quoi faire un roman à la mode pour séduire France Culture et Télérama.
Certainement pas le meilleur livre de 2008, mais une lecture plaisante dans l’univers un peu magique de V Ovaldé.

Romur - Viroflay - 51 ans - 5 janvier 2013


Déçue... 6 étoiles

Je dois dire que j'ai été passablement déçue par la lecture de ce livre. Ayant adoré "Ce que je sais de Vera Candida" de la même auteur je m'attendais à trouver ce roman tout aussi bien...et bien non !

L'histoire est elle-même plutôt intrigante et l'on retrouve le style d'Ovaldé que personnellement j'adore, mais je trouve que l'histoire n'est pas assez consistante pour remplir toutes les pages du livre.

De plus, il semble que l'auteur soulève pleins de mystères sans les résoudre, notamment le coup des meubles qui disparaissent... Je veux bien qu'on ne m'explique pas clairement qui est Paco Picasso et son rôle réel dans l'histoire. Mais ne pas expliquer pourquoi les meubles disparaissent cela m'a laissée pantoise... est-ce un phénomène surnaturel ? Une métaphore ? J'aurais vraiment apprécié quelques indices à ce sujet !

Mithrowen - La Chaux-de-Fonds - 35 ans - 16 octobre 2012


la classe 9 étoiles

Un très bon bouquin d'une grande écrivain !

Il y a un vrai style dans l'écriture, un peu planant, décalé, étrange, que j'adore et dont je peux comprendre qu'il agace ceux qui aiment les choses plus nettes, plus terre-à-terre, plus carrées.

L'hsitoire est étonnante, style "La moustache" d'Emmanuel Carrère: on se rend compte qu'on ne sait pas grand chose, et on en apprend plus mais finalement pas tant que ça. C'est très réaliste sous des dehors vaporeux. C'est étonnant, c'est beau de s'étonner en littérature. Et on ne lâche pas l'histoire (dont je ne dis rien de plus pour laisser la place au suspense). Un vrai régal si vous rentrez dans la ronde !

Ronanvousaime - - 49 ans - 5 août 2012


quel ennui! 1 étoiles

Ah, non, on ne m'y reprendra pas!
J'ai trouvé cette lecture très ennuyeuse, je n'ai pas trouvé passionnante cette histoire, pourtant l'idée de départ m'avait charmée. Mais franchement cet homme n'est pas crédible, et cela traîne en longueur.
Le personnage d'Irina aurait pu me plaire s'il avait été plus réaliste, mais cette femme qui meurt pour une raison assez futile finalement, je n'y ai pas cru une seconde!
Vite lu, vite oublié!

Flo29 - - 52 ans - 10 avril 2011


Romantique, décalé et fantaisiste ! 8 étoiles

Ce roman a un charme fou... Déjà, le personnage principal, notre pauvre héros, veuf en perdition shooté aux anxiolytiques, se prénomme Lancelot, ce qui est définitivement romantique et joliment décalé. Et bien, ce prénom ressemble au roman tout entier, romantique, décalé et fantaisiste. Submergé par sa peine, Lancelot trouve tout de même la force de se poser des questions sur les incohérences qui entourent le décès de celle qu'il aime par dessus tout. Il va donc partir à la recherche du passé de sa femme. Etonnamment, résoudre l'énigme d'Irina va s'avérer plus facile qu'il n'y paraît. Pourtant, cette enquête, menée un peu malgré lui, est conduite dans l'atmosphère nébuleuse des médicaments ingurgités, de revenants venus frapper à sa porte et de la disparition étonnante des objets qui l'entoure... Pour tout vous dire, je suis heureuse d'avoir lu ce livre car l'univers de Véronique Ovaldé est une véritable belle découverte !!

AntigoneCH - La Roche sur Yon - 52 ans - 5 mars 2008


Je suis un petit garçon calme et sérieux et incompris et déjà nostalgique 8 étoiles

Ce sixième roman de Véronique Ovaldé a reçu un accueil critique plus que tiède un peu partout, et ça a bien failli me décourager de le lire. A présent que c'est chose faite, je me demande comment ont fait tous ces gens pour se tromper à ce point ? Je ne parle évidemment pas de leur appréciation subjective, on aime ou n'aime pas le style de Véronique Ovaldé, mais je peux réfuter sans aucune exagération tout ce qui concerne le "pas clair" : Oui, la trame de ce roman se comprend tout à fait facilement, toutes les questions trouvent leur réponse, non, on ne se perd jamais en cours de route et même, il n'y a quasiment pas de digressions....

C'est l'histoire d'un gars super passif. Du genre à s'étonner que les meubles disparaissent, il réalise parfois que tiens, l'armoire a disparu ? Et puis il passe à autre chose, dans son tout petit monde cloisonné. Enfin, pas exactement cloisonné. Retiré, serait plus juste. Il bosse à domicile, ne fréquente personne que le cercle des amis de sa seconde épouse, la belle Irina. Qui justement meurt. Il réalise alors qu'il ne connaissait rien d'elle, et se lance dans une sorte de recherche de la vérité, de très loin enquête policière, essentiellement constituée d'un pas devant l'autre, pour notre Lancelot quelque peu déphasé...

Un roman de Véronique Ovaldé c'est un tout; c'est une entrée sphérique dans son monde, où la neige est consciencieuse, où les tranquillisants induisent un effet patient et dupliqué (je ne connais pas de meilleure façon d'expliquer leur brouillard ! "Dupliqué", c'est tellement ça !), où le juron favori est "funérailles !", et où les petites filles s'appellent Tralala et jouent avec leurs mains.

Il y a un très frappant paradoxe entre cet univers onirique, vaporeux et plein de fantaisie qui caractérise cette auteure, et la réalité de ce qu'elle décrit, une forme d'engagement réactionnaire de bric et de broc, une saleté quotidienne avec des gens branlants.

Moi, j'adore, je suis cliente, archi-cliente, c'est vraiment original sans être fatiguant (lourd), ça ne pèse en rien sur l'histoire, la portant tout au contraire, et ce n'est pas prétentieux pour un sou.

Ou alors je ne sais pas lire, ce qui est un autre débat...

Cuné - - 57 ans - 21 janvier 2008