670 pages ! Sans être le plus épais ("Le Léopard", que je n'ai pas encore lu, mais le temps de le lire approche pour moi, à grands pas), "Le Sauveur", sixième roman de la série consacrée à l'inspecteur norvégien rebelle Harry Hole, est un des plus généreux, et compte tenu que ce roman est une totale réussite, ça tombe plutôt bien ; on n'a pas le temps de s'ennuyer ici, avec cette histoire de tueur à gages traquant des membres de l'Armée du Salut norvégienne pour d'obscures raisons, s'étant d'abord trompé de cible (oups). Harry Hole, dans un état assez instable (il résiste tant bien que mal à la tentation de se bourrer la gueule, il peine à avoir une vie sentimentale digne de ce nom, il a du mal à encaisser son nouveau boss, qui semble être un petit peu un sacré con, parfois), va enquêter et traquer ce tueur, sentant bien qu'il se passe quelque chose de pas net derrière les bons sentiments de l'Armée du Salut, ou plutôt de certains de ses membres...
Un excellent cru, rien d'autre à dire.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 20 août 2023

Comme à l’accoutumée Jo Nesbo nous offre une enquête rythmée et riche en surprises avec son flic bourru mais profondément humain (ce qui implique quelques faiblesses) et d’une redoutable perspicacité même si cette fois il va devoir se mesurer à un adversaire aussi redoutable que déterminé. On retrouve un Harry Hole plus apaisé que dans le précédent roman même s’il va encore être malmené par le destin dans ce tome… Comme souvent l'auteur prend un malin plaisir à nous démontrer que tout n'est pas noir ou blanc, mais plutôt en nuances de gris ; à ce titre la confession finale de Bjarne Moller fait l'effet d'une douche froide.

Amnezik - Noumea - 56 ans - 3 décembre 2011

J'ai beaucoup aimé ce livre , Harry qui traîne un peu moins la scoumoune que dans les autres livres , enfin juste un peu moins . Le tueur à gage a lui toute la scoumoune possible , j'ai trouvé sa particularité intéressante
J'ai bien suivre ce jeu du chat et de la souris , c'est aussi une histoire très sombre , très triste . Qui m'a même révoltée , j'ai trouvé le personnage Martine Erkoff intéressant , j'ai bien aimé sa relation avec Harry
Et la fin ! Je ne m'attendais pas du tout à ça , cela m'a fait de la peine . Je suis impatiente de voir ce que cela va donner
J'ai maintenant hâte de lire Le Bon Homme de Neige , on est vite accro à Harry !

Marlène - Tours - 47 ans - 30 novembre 2011

Beaucoup trop long et alambiqué. Bien sûr l'intrigue se tient, mais l'enquête est maladroite. Le chef ne respecte pas les procédures, cela doit plaire à certains, il ne fait pas beaucoup de différence entre le bien et le mal, cela doit plaire encore aux mêmes.

J'ai aimé l'enquête sur l'Armée du Salut, nous n'y sommes pas habitués en France, c'est un monde à part...Mais les drogués et les mendiants, je croyais qu'en Norvège on y était moins confronté ; il faudra mieux écouter les discours à la mode...

Allez ! On peut quand même se lancer dans la lecture du sauveur, si on a du temps à consacrer (à perdre ?)

Tanneguy - Paris - 85 ans - 13 avril 2011

Impeccable comme à son habitude, Jo Nesbo ne déçoit jamais

Meusli - - 61 ans - 24 novembre 2010

Voilà qui devrait ravir tous les déçus de la baisse de régime connue par Nesbo, le revoici au sommet de sa forme, tout comme Harry Hole, impeccable dans son rôle de grand flic borné et intraitable.
Un type de l'Armée du Salut, Robert Karlsen, se fait descendre par un tueur professionnel en plein concert public, c'est étonnant et suffisamment rare pour intriguer la police et Hole.
Rapidement, il se rend compte que quelque chose cloche dans ce milieu mais les secrets sont bien gardés et l'apparence sauvée est un des leitmotiv de l'association.
En parallèle se déroule l'intronisation du nouveau chef de la crim, le patron de Nesbo, qui le prend de haut dès son arrivée; il faut dire que le flic alcoolique pas encore tout à fait repenti traîne une solide réputation derrière lui et Gunnar Hagen souhaite le mater d'entrée de jeu tout en ayant la bonne idée de lui confier la direction de l'enquête. Hole a beau être un électron libre, il n'en demeure pas moins un excellent flic et l'affaire s'annonce délicate à tous points de vue.

Une intrigue prenante du début à la fin, avec quelques surprises, des personnages bien campés, consistants et humains dans leurs faiblesses. Hole, une fois de plus, n'est pas un super héros mais un flic bourru et têtu qui ne laisse rien passer.
J'ai passé un très bon moment en sa compagnie à dénouer les fils de l'enquête au fur et à mesure de ma lecture, avec un regard particulier posé sur ce monde de l'Armée du Salut dépeint de manière peu complaisante dans ce récit.

Sahkti - Genève - 50 ans - 2 décembre 2009

Le dernier Jo Nesbo, Le bonhomme de neige, nous avait laissé un arrière-goût de déception tant le maître norvégien es polars nous avait habitués à du bon, du très bon.
Ouf, la veine n'est pas tarie : Le sauveur renoue avec les meilleures heures de l'inspecteur Harry Hole.
C'est du pur Jo Nesbo, noir et désespéré à souhait.
Ça démarre on ne peut plus glauque entre un faux suicide de junkie et un viol dans les rangs de l'Armée du Salut.

[...] " Tu dis un seul mot, et je te taille en pièces " chuchota-t-il.
Et elle ne dit jamais un seul mot. Car elle avait quatorze ans, et elle était sûre que si elle fermait les yeux très fort et se concentrait, elle verrait les étoiles à travers le toit. Dieu avait le pouvoir d'accomplir ce genre de choses. Si seulement Il le voulait bien.

Mais, comme chacun sait, Dieu n'est pas toujours à l'écoute de ses ouailles ...

[...] " Mais quand Dieu ne fait pas son boulot, il faut bien que quelqu'un d'autre le fasse. "

Alors c'est Le Sauveur qui s'y colle.
Un croate qui a gagné son surnom pendant le siège de Zagreb en rampant sous les chars serbes pour leur coller une mine aux fesses. Et qui depuis, s'est recyclé en tueur à gages, choisissant soigneusement les causes à sauver, les saluts à accorder.
Bien sûr ça dégénère et l'ami Harry Hole devra démêler tout cela sans s'y mêler lui-même, enfin pas trop.
Un milieu original que cette Armée du Salut, décrite ici comme une de secte obsédée par le "salut" de ses junkies, une famille trop unie où la loi du silence prime coûte que coûte, et qu'on ne s'attendait guère à retrouver dans ce pays nordique, riche et modèle ...

[...] Et n'était-ce pas un constat d'échec criant pour la démocratie sociale la plus réussie - tout au moins la plus riche - du monde que d'autoriser que la drogue et l'argent puissent changer de main au grand jour, en plein coeur de la capitale ?

Un excellent épisode, on l'a dit, où Jo Nesbo nous promène par le bout du nez de Zagreb à Oslo.
Pour celles et ceux qui aiment les contes de Noël.

BMR & MAM - Paris - 64 ans - 29 juin 2009