Comme tous les après-midi
de Zoyâ Pirzâd

critiqué par Maylany, le 19 décembre 2007
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Nouvelles sans intérêt
Je le dis tout de suite : je ne suis vraiment pas fan des nouvelles.

Pourtant "Comme tous les après-midi" me tentait vraiment alors j'ai décidé de me laisser aller à ce format de lecture pour une fois.

Quelle déception ! des nouvelles vraiment, vraiment trop courtes (de 2 (petites) pages (écrites en gros caractères) à à peine une dizaine de pages), et surtout je n'ai jamais su trouver aucun intérêt à chacune des histoires que j'ai pu lire (je me suis arrêtée à 85ème page (soit au bout de 11 nouvelles quand même) : pas de philosophie, pas de leçon à en tirer, uniquement des morceaux de vie complètement anodins.

Décidément, les nouvelles, on ne m'y reprendra plus !
Vie quotidienne 9 étoiles

Chacune des 18 nouvelles nous entraîne dans des petits moments de la vie d'une femme. Des petites scènes de la vie quotidienne, sans importances, bien réglées, elles sont racontées avec beaucoup de poésie, certaines m'ont donné des frissons, d'autre l’envie de déguster la saveur des plats.
Belle découverte, une fenêtre ouverte sur le monde.

Dudule - Orléans - - ans - 17 novembre 2010


petits moments 8 étoiles

En effet de petits moments de petites vies de femmes (toutes petites dans la société iranienne), mais aussi la poésie du quotidien et de ses menus plaisirs. Des choses insignifiantes, mais qui peuvent parfois donner du sens, telles "les fleurs au centre ce couvre-lit" ou un tissu "comme le printemps".

Printemps - - 66 ans - 14 juillet 2009


18 nouvelles 5 étoiles

Très court recueil de nouvelles et premier ouvrage traduit et publié en France de cette auteuse iranienne, iranienne mais arménienne surtout. Cet ouvrage m’aura moins impressionné que « Un jour avant Pâques », comme si le format « nouvelles » convenait moins à Zoyâ Pirzâd ?
Elles ont pour l’essentiel une apparence d’insignifiance, de micro-évènements. Vous savez ces micro-évènements dont on dit qu’ils sont plus révélateurs des tournants d’une vie ou des caractéristiques d’une civilisation que des grands évènements. Mais si c’était l’intention, ça me semble un peu raté. Ca reste des évènements d’une grande insignifiance qui peuvent rebuter. Soyons juste, ça illustre néanmoins certains aspects de la vie en Iran, et de la vie des femmes en particulier. Mais …
Il s’agit en effet essentiellement, uniquement ( ?), d’histoires de femmes, dont certaines évoquent, voire sont reprises dans, des morceaux de « Un jour avant Pâques ». Histoires de vies à la maison en attendant le retour du mari, de plaisirs minuscules, qui jettent un voile terne sur ce que promet l’avenir à la gent féminine en Iran. Une seule est allégorique, curieuse d’ailleurs et on n’y sent pas Zoyâ Pirzâd très à l’aise. C’est « Les sauterelles ».
La dernière « Dépareillées » est également plus décoiffante que les autres. Pas optimiste pour autant.
C’est écrit très simplement, le plus souvent à coups de petites phrases courtes :

« C’est vendredi. Alieh a fait du riz pilaf aux lentilles. A présent, elle fait la vaisselle. Elle est en train de penser qu’il faudra bientôt acheter de nouvelles assiettes.
Certaines assiettes sont fêlées, d’autres ébréchées. Quelques jours avant son mariage, elle était allée au bazar avec sa mère qui lui avait dit : « Le bleu, ça porte bonheur. Ton premier enfant sera un garçon. »
Les assiettes sont bleues, avec un large rebord blanc.
Son premier enfant a été une fille. »

Brrr ! Décidément fait pas bon être une fille !

Tistou - - 68 ans - 5 juin 2009