La vierge froide : Et autres racontars
de Jørn Riel

critiqué par Bouzouki, le 15 décembre 2007
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Racontars jubilatoires
La "Vierge froide" est le premier de la série des racontars arctiques, série de nouvelles extrêmement drôles qui dépeint la vie de chasseurs groenlendais. Ce groupe de chasseurs, ramassis hétéroclite de paumés, de déçus de la vie, de philosophes, d'intellectuels et de simples d'esprits est tout simplement merveilleux. Dans cet univers exclusivement masculin, les héros se montrent étonnament sensibles, mais en font voir de toutes les couleurs aux nouveaux arrivants, parce qu'il faut bien se distraire pendant le long hiver arctique!!!
Un voyage dans le cercle polaire qui réchauffe le coeur.


Un extrait:


"Monsieur Joenson, dès son arrivée, posa des problèmes. Il débarqua à Cap Thompson coiffé d'un feutre, une cafetière émaillée dans la main gauche et un sac de voyage dans la main droite. Il était vêtu d'un costume noir, d'une chemise noire et d'une cravate blanche et portait des chaussures tressées et pointues. Dans sa bouche flamboyaient d'innombrables dents en or, ce qui révelait une aisance tout à fait inhabituelle au nors du Cercle polaire. c'était vraiment un homme étrange, qui détonnait dans la vie quotidienne de Kap Thomson".

Des recueils de nouvelles excellents , faciles à lire et merveilleusement drôles.
Le schnaps contre la solitude et le froid 7 étoiles

Comment vaincre la solitude ? La question a d'autant plus de sens que les racontars proposés par Riel se déroulent loin de la civilisation : au Groenland. Entre les icebergs, les ours polaires et les chiens de traîneau, les personnages ont deux remèdes : parler et boire.
Herbert pense avoir trouvé le compagnon idéal en la compagnie d'Alexandre, un vieux coq qui, comme vous l'imaginez, a du mal à s’acclimater au climat glacial et à longue nuit du pôle Nord. D'autres s'imaginent fiancés avec une magnifique femme faite de beignets aux pommes... Les pouvoirs de l'imagination sont sans limite, surtout après quelques verres de schnaps.
La nature est ici un personnage vivant, les tentatives de l'exploiter et de la transformer sont voués à l'échec. Riel nous met en garde avec humour contre ceux qui tenteraient de bouleverser l'ordre établi : "on doit toujours être prudent quand on fréquente des gens qui ont des idées". Une maxime qui ne s'applique pas seulement qu'aux paysages enneigés du Groenland.

A lire au coin du feu !

Thibaut.lny - - 35 ans - 2 décembre 2013