Château en Esbroufe
de Donald Westlake

critiqué par Bouzouki, le 1 décembre 2007
( - 49 ans)


La note:  étoiles
Eustace's eleven
L'ancien dictateur déchu d'un obscur pays d’Amérique du Sud (le Yerbadoro) décide de sortir son or du pays libéré de manière originale: il fera démonter son château pierre par pierre pour le faire reconstruire... à Paris, sur la butte Montmartre. L'or sera caché dans les briques, pierres et moellons du château.
Mais Lida, passionaria de la révolution yerbadorienne, a vent du projet et contacte Eustache Dench, génial malfaiteur anglais, pour intercepter les lingots. celui-ci recrute une équipe composée des monte-en-l'air les plus doués, recrutés dans différents pays (Allemagne, France, Italie, Angleterre). Malgré les barrières linguistiques, ils réussissent à monter leur coup tant bien que mal, chacun des voleurs espérant récupérer la totalité du magot pour lui-même, sans verser un centime au Yerbadoro libre.
Coups fourrés, rebondissements, les aventures jubilatoires d'une bande de bras cassés qui ne se comprennent pas dans un Paris très bien décrit par Donald Westlake.
Il faudrait juste lui rappeler que la bouillabaisse ne contient pas de crevettes, ni de homard et qu'un voleur français répondant au nom de Charles MOULE, c'est pas terrible.
Westlake a réussi à inventer un genre: le polar de boulevard, avec rebondissements, portes qui claquent et héros hilarants. Comme toujours, un plaisir.